Alors que les discussions se poursuivent sur le rôle futur des troupes françaises au Niger, une source a déclaré mercredi à FRANCE 24 que la France envisageait de réduire sa présence militaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Ces négociations interviennent après que la junte militaire du Niger, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État le 26 juillet, a appelé au départ « rapide » des forces françaises.
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La source a déclaré à FRANCE 24 que France s’apprête à retirer la plupart de ses drones et des moyens de reconnaissance aérienne de Niger tout en maintenant une « force autonome » dans le pays.
“L’armée française était là [in Niger] mener des opérations antiterroristes. Comme ce n’est plus le cas, certaines de nos ressources ne sont plus nécessaires, nous allons donc les rationaliser”, a indiqué la source, ajoutant que la capacité de mener des attaques et des manœuvres défensives “de manière autonome” sera néanmoins maintenue. quelques soldats français restant sur place.
Environ 1 500 militaires français sont actuellement déployés sur trois bases au Niger dans le cadre de Francela lutte plus large contre les djihadistes dans le Sahel région.
Les projets de réduction des effectifs interviennent alors que les responsables français s’entretiennent avec les officiers de l’armée régulière nigérienne, avec lesquels Paris coopère de longue date, selon le quotidien français “Le Monde”. Aucune discussion n’a eu lieu avec les dirigeants du putsch au Niger, indique le journal.
Les relations entre la France et son ancienne colonie se sont rapidement détériorées après le coup d’État du 26 juillet qui a renversé le président. Mohamed Bazoum.
Paris est aux côtés de Bazoum depuis son élection en 2021 et a déclaré le coup d’État “illégitime“. Le 25 août, la junte a donné L’ambassadeur de France a 48 heures pour partir le pays. Paris a répondu en affirmant que les nouveaux dirigeants militaires du pays avaient «aucune autorité» pour formuler une telle demande.
Le Premier ministre nigérien nommé par l’armée, Ali Mahaman Lamine Zeine, a déclaré lundi que des négociations étaient en cours pour négocier un départ “rapide” des troupes françaises.
Le lendemain, le ministère français de la Défense confirmait les discussions, reconnaissant que “la question se posait du maintien d’une partie de nos forces”, notamment en raison de la nécessité de maintenir des équipements déclassés comme des drones, des hélicoptères et des avions de combat.
« Rationaliser » les moyens français au Niger
Les projets de réduction des ressources françaises au Niger interviennent alors que des informations indiquent que certaines troupes françaises pourraient être redéployées dans la région, notamment dans les pays voisins. Tchad.
Les troupes françaises au Niger se concentraient sur les opérations antijihadistes avant le coup d’État. Les opérations militaires comprenaient la fourniture à l’armée nigérienne d’un appui-feu (via des avions) et de renseignements recueillis lors de vols de surveillance.
Le 3 août, les putschistes du Niger ont renoncé à plusieurs accords de coopération militaire avec la France, dont un avec un délai de préavis d’un mois qui a expiré dimanche.
Le coup d’État a été considéré comme un nouveau coup dur porté à l’influence française dans la région après les prises de pouvoir militaires en Mali en 2020 et Burkina Faso en 2022.
Le coup d’État du 30 août a également renversé Gabon président Ali Bongo Ondimba, dont le père Omar était un allié de la France et a occupé le pouvoir pendant plus de quatre décennies.
(Cet article a été adapté du originale en français.)