La CEDEAO, le bloc régional d'Afrique de l'Ouest, a annoncé dimanche qu'elle allègerait les sanctions imposées à la Guinée et au Mali, un jour après avoir annoncé une décision similaire pour le Niger, un autre pays sous régime militaire.
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Le bloc a imposé des sanctions à la suite de coups d’État militaires dans les pays entre 2020 et 2023.
CEDEAO a déclaré qu'il levait les sanctions financières et économiques contre la Guinée et mettait fin aux restrictions sur le recrutement de Maliens à des postes professionnels au sein des institutions du bloc.
Les mesures concernant Guinée et Malibien que décidés lors du sommet d'urgence de samedi, n'ont pas été mentionnés lors du discours de clôture du chef de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, mais apparaissent dans la déclaration finale du bloc.
La CEDEAO a suspendu les trois pays – ainsi que le Burkina Faso – de leur adhésion au bloc en raison des prises de pouvoir militaires dans ce pays.
Le bloc a interdit les transactions financières avec ses institutions membres en Guinée après que le colonel Mamady Doumbouya a évincé le président Alpha Condé en 2021.
Les sanctions économiques et financières contre le Mali, qui a subi des coups d’État en 2020 et 2021, ont été levées en 2022 après que l’armée a annoncé un calendrier pour une transition vers un régime civil.
Une zone d'exclusion aérienne, la fermeture des frontières et le gel des avoirs contre le Niger figuraient parmi les mesures levées samedi pour des « raisons humanitaires », après le coup d'État de l'année dernière qui a renversé le dirigeant élu. Mohamed Bazoum. Des sanctions politiques et individuelles restent toutefois en place.
La décision de la CEDEAO témoigne d’une volonté de renouer le dialogue avec les régimes militaires parmi ses membres après que le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont annoncé leur intention de quitter le bloc.
Les trois pays ont formé une alliance, rompu leurs liens avec la France, partenaire traditionnel en matière de sécurité, et noué des relations plus étroites avec la Russie, qui cherche à accroître son influence en Afrique.
Au début du sommet d'urgence des chefs d'État de samedi à Abuja, le président nigérian Bola Ahmed Tinubu avait déclaré : « Nous devons réexaminer notre approche actuelle de la quête de l'ordre constitutionnel dans quatre de nos États membres. »
Le Nigeria assure actuellement la présidence tournante de la CEDEAO.
(AFP)