Dès 7h30 ce lundi-là, des dizaines d’ouvriers du BTP bien emmitouflés débarquent quai du Châtelier, à L’Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), sur une partie du chantier du village olympique. L’allure est rapide. Ces lève-tôt, la gamelle du midi dans le sac, n’ont pas de temps à perdre. « On nous répète qu’il faut accélérer à cause des retards », souffle un peintre chevronné.
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Quelques minutes plus tard, on les retrouve en action, casqués et vêtus d’une chasuble orange ou jaune fluo. Certains, perchés sur un élévateur bleu, procèdent au bardage d’un bel ouvrage de cinq étages en posant des planches sur la façade. À certains endroits, le sol est boueux et chaotique, constellé de trous de la taille parfois d’une tranchée. L’heure n’est pas encore aux finitions ni aux derniers coups de pinceau dans cet « écoquartier fluvial » érigé entre deux bras de Seine par le duo de promoteurs-constructeurs Pichet-Legendre.