Le cliché devrait rester dans l’histoire. Selon nos informations, la maire de Paris Anne Hidalgo plongera dans la Seine le 23 juin prochain, avec le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, et le préfet de région, Marc Guillaume. Un bain de personnalités prévu au Bras Marie, à Paris. Toujours selon nos informations, Emmanuel Macron devrait se baigner à leurs côtés. Des informations que l’entourage du chef de l’État n’a pas souhaité confirmer à ce stade, indiquant toutefois que le président de la République « se baignera bien dans la Seine avant les Jeux olympiques ». « Un mois à l’avance, le programme du président ne peut pas être précis », a ainsi justifié l’entourage d’Emmanuel Macron, qui n’a pas voulu préciser la date retenue par le président.
Anne Hidalgo avait annoncé en janvier, lors de ses vœux, sa volonté de plonger dans le fleuve parisien pour convaincre que « la Seine est un fleuve dont on prend soin ». Elle avait précisé, deux mois plus tard, qu’elle envisageait de le faire lors de la journée olympique et paralympique du 23 juin, après avoir dans un premier temps évoqué le mois de juillet. C’est donc cette date qui a finalement été entérinée. En cas de mauvaises conditions météorologiques ou de pic de pollution de la Seine, ce plongeon de personnalités pourrait toutefois être reporté d’une semaine, prévient-on dans l’entourage d’Anne Hidalgo.
Fin février, lors de l’inauguration du village olympique, Emmanuel Macron avait lui aussi promis de plonger dans la Seine« un fleuve qui aura changé de visage et d’usage pour le jour d’après ». Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, s’était pour sa part engagé à accompagner Anne Hidalgo dans sa baignade, avec le préfet de région, Marc Guillaume.
Jacques Chirac l’avait promis
En 1990, Jacques Chirac, alors maire de Paris, avait promis de se « baigner dans la Seine devant témoins ». Mais l’ex-président n’a jamais tenu son engagement. Depuis 2016, l’État et les collectivités locales franciliennes ont investi quelque 1,4 milliard d’euros pour rendre baignables la Seine et son principal affluent, la Marne. « Tout le monde affirmait que c’était impossible, nous l’avons fait », s’était félicitée Anne Hidalgo, qui avait annoncé, en juillet 2023, l’ouverture pour l’été 2025 de trois sites de baignade pour le grand public dans la capitale, à Bercy, Grenelle et entre l’île Saint-Louis et le Marais.
Le 8 avril, l’ONG Surfrider Fondation avait fait part de ses « inquiétudes croissantes quant à la qualité de la Seine » et aux « risques encourus par les athlètes à évoluer dans une eau contaminée ». Sur les 14 prélèvements que l’ONG a diligentés dans la Seine à Paris entre septembre et mars 2024, 13 ont révélé la présence de certaines bactéries, dont Escherichia coli et les entérocoques, à des seuils « au-dessus, voire très largement au-dessus » des normes fixées par l’Union européenne et la Fédération internationale de natation et de triathlon. Les autorités avaient pour leur part dénoncé une méthode de prélèvement biaisée, sachant que toutes les installations devant assainir la Seine n’avaient pas encore vu le jour, comme le bassin de stockage d’Austerlitz, aujourd’hui en fonctionnement.