Lui est clair. « Je ne voterai pas une hausse d’impôts », a lancé ce jeudi au micro de franceinfo le député du Nord et ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. « Je suis libre au parlement et je ne voterai aucune augmentation d’impôts. Pour l’instant, le budget tel qu’il est est inacceptable », a-t-il ajouté en affirmant que « le pouvoir est au parlement » et qu’il faut donc débattre d’une éventuelle hausse des prélèvements obligatoires.
« Il faut expliquer ce qu’on va faire du pays », a avancé celui qui a également été ministre des Comptes publics entre 2017 et 2020. « Nous étions le parti de la baisse des impôts, de la baisse du chômage et des réformes. C’est bizarre que LR (dont est issu le Premier ministre Michel Barnier, NDLR) soit le parti qui veut augmenter les impôts », a-t-il aussi déclaré.
« Le plus important reste l’emploi »
Gérald Darmanin s’est également dit en désaccord sur « la trajectoire budgétaire » du Premier ministre qui souhaite ramener le déficit public sous les 3 % du PIB en 2029 et sous les 5 % en 2025. « On ne peut pas tenir cette trajectoire sans une hausse pérenne des impôts », veut croire le député Ensemble pour la République (EDR). Pour lui, « augmenter les impôts » signifierait « créer du chômage ». « Notre grande réussite, c’est la baisse du chômage (…) je ne vais pas casser ce travail économique. Le plus important reste l’emploi des gens », a poursuivi Gérald Darmanin.
Il s’est en revanche dit favorable à une discussion autour des 35 heures de travail hebdomadaire, en appelant à « travailler davantage ». Sur la réforme des retraites, il demande de « ne pas toucher aux réformes difficiles que l’on a faites ». Lors de son discours de politique généraleMichel Barnier s’était dit, à ce sujet, favorable à une discussion avec les partenaires sociaux sur « des aménagements, raisonnables et justes ».
Plus tôt ce jeudi matin, le ministre délégué au Budget Laurent Saint-Martin a annoncé que « 0,3 % » des foyers français seront concernés par une hausse « exceptionnelle » des impôts. Interrogé sur France 2, il a cité l’exemple d’« un ménage sans enfant qui touche à peu près des revenus de 500 000 euros par an », soulignant que « nous parlons vraiment des plus fortunés ».