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« Je me pensais apte à conduire » : sous stupéfiant et sans permis, le livreur de cannabis part en prison

by Jamesbcn
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La justice lui avait accordé de la prison avec sursis probatoire, puis sous bracelet électronique. Des mesures de clémence. Plus cette fois. Un jeune homme de 19 ans a été condamné ce vendredi soir par le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes (Essonne) à quatre mois de prison, auxquels s’ajoutent 8 mois révoqués d’une précédente peine, soit 12 mois de prison ferme avec maintien en détention, pour récidive de conduite sous stupéfiant, conduite sans permis, refus d’obtempérer et transport et détention de stupéfiants.

Le 8 juillet dernier en fin de soirée, des policiers patrouillent dans le quartier Saint-Hubert à Sainte-Geneviève-des-Bois quand ils aperçoivent une voiture roulant à vive allure et ne mettant pas ses clignotants lors des changements de direction. Les fonctionnaires actionnent leur gyrophare, et aussitôt le conducteur accélère. Par la fenêtre, les passagers jettent des sachets bleus. Un peu plus loin, le conducteur stoppe la voiture au milieu de la chaussée et tout le monde prend la fuite à pied.

Le conducteur est finalement interpellé, mais il se débat et donne un coup de poing à la tempe d’un des policiers. Sur lui, ils découvrent 574 g de résine de cannabis et la somme de 3 750 euros. Le conducteur, âgé de 19 ans, n’a pas le permis et un test salivaire revient positif au THC, la substance active du cannabis. En garde à vue, le suspect reconnaît les faits.

« La connerie, l’argent facile, la jeunesse… »

« Je n’avais pas fumé de la journée, je me pensais apte à conduire », lâche-t-il devant le tribunal. Concernant les stupéfiants et l’argent qu’il transportait : « En fait, je n’ai servi que de passeur dans l’histoire. On me les avait donnés 20 minutes avant et je devais juste les transporter d’un point A à un point B pour 150 euros. » « Pourquoi avoir accepté ? » lui demande la présidente du tribunal. « La connerie, l’argent facile, la jeunesse… J’en ai beaucoup des excuses, même si je sais que ce n’est pas valable, souffle le prévenu. Je dois plus de 5 000 euros au Trésor Public, des amendes, et je gagne le smic. »

Mais voilà, les condamnations s’accumulent, quatre depuis 2020. Et quand il a commis ces nouveaux délits, il était déjà sous sursis probatoire avec une peine de 8 mois au-dessus de sa tête. Une peine que le juge d’application des peines a demandé à révoquer totalement car le prévenu ne respecte pas ses obligations dans le cadre de son sursis probatoire.

« Ce qui est pénible, c’est que ce n’est pas une bêtise de jeunesse. C’est un choix de vie, appuie la procureure. Il a eu des sanctions judiciaires dont il n’a que faire. Il conduit sous l’emprise de stupéfiants pour la troisième fois. C’est risqué, il faut l’assumer. Et ce système de livraison Uber shit nuit à la santé et à la sécurité publique. »

« Il est à un tournant de sa vie, le défend son avocat. La détention l’a marqué. Un mois et demi à Fleury-Mérogis, le message il l’a reçu. La détention n’est pas la solution et son employeur est prêt à le reprendre car il est content de lui. »

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