La prison est un amplificateur. La moindre information, surtout si elle vient de la télévision, s’y propage à travers coursives et promenades à la vitesse du son. Autant dire que l’arrivée de Salah Abdeslam au centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne), le 7 février dernier, est tout sauf passée inaperçue.
« C’est l’une des premières choses dont m’a parlé mon mari lorsque je l’ai vu au parloir, raconte Lina, une femme de détenu âgée de 24 ans. Il a assisté à l’arrivée du convoi depuis la fenêtre de sa cellule. Il n’avait jamais vu autant de véhicules de sécurité. »