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Indignation alors que l’Algérie prolonge la peine de prison d’El Kadi

by Jamesbcn
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Une cour d’appel algérienne a porté dimanche à sept ans la peine de prison prononcée contre un patron de médias de premier plan, mais avec sursis à deux ans, a indiqué un organisme de surveillance.

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Ihsane El Kadi, 63 ans, dont la libération avait été demandée par l’Union européenne et les médias internationaux, est l’un des derniers médias dirigeants de la nation nord-africaine. Il est directeur de la le Maghreb Site d’actualités émergentes et Radio M.

Il “a été condamné à sept ans de prison, dont cinq derrière les barreaux et deux avec sursis par la cour d’appel d’Alger”, a déclaré le représentant maghrébin de Paris. Reporters sans frontières (RSF), a déclaré Khaled Drareni sur Twitter.

“Un verdict totalement incompréhensible”, a-t-il ajouté.

Lettre ouverte demandant la libération d’un journaliste


En avril, El Kadi avait été condamné à cinq ans pour “financement étranger de son entreprise”, dans une affaire dénoncée par des groupes de défense des droits, mais il purgeait effectivement trois ans car deux avaient été suspendus.

Sept ans est la peine maximale en vertu d’un article du code pénal algérien qui érige en infraction quiconque reçoit “des fonds, une subvention ou autre… pour commettre des actes susceptibles de porter atteinte à la sûreté de l’État”.

El Kadi est en détention depuis le 29 décembre.

L’Algérie se classe 136e sur 180 pays et territoires au Classement mondial de la liberté de la presse 2023 de RSF.

‘Fabriqué’

Le tribunal a ordonné la dissolution de la société Interface Medias, à l’origine des deux points de vente d’El Kadi, et la confiscation de ses actifs. La société a également été condamnée à une amende de 10 millions de dinars (environ 73 500 dollars), tandis qu’El Kadi lui-même a reçu une amende de 700 000 dinars.

Au moment du verdict d’avril, son avocat, Abdelghani Badi, avait déclaré à l’AFP qu’il ferait appel, bien que l’équipe de la défense ait boycotté cette session en raison de “l’absence de conditions justes pour le procès”.

En janvier, Amnesty International a déclaré que les accusations portées contre El Kadi étaient « des délits falsifiés liés à la sécurité de l’État ».

« La détention injustifiée d’El Kadi par les autorités algériennes… est un autre exemple de leur campagne impitoyable pour faire taire les voix dissidentes par des détentions arbitraires et la fermeture de médias », a déclaré Amna Guellali d’Amnesty.

Plus tôt ce mois-là, 16 personnalités des médias internationaux, dont le journaliste russe Dmitri Muratov, lauréat du prix Nobel de la paix, ont appelé à sa libération et ont exhorté l’Algérie à lever les restrictions “inacceptables” imposées à ses médias.

En réponse à une résolution du Parlement européen le mois dernier appelant à la “libération immédiate et inconditionnelle” d’El Kadi, le législateur algérien a dénoncé “une ingérence flagrante dans les affaires d’un pays souverain”.

El Kadi avait été condamné en juin de l’année dernière à six mois de prison mais restait libre à l’époque car aucun mandat d’arrêt n’avait été émis contre lui.

Moins de deux semaines après sa condamnation en avril, le parlement algérien a adopté une loi restreignant davantage la liberté de la presse dans ce pays d’Afrique du Nord en resserrant les règles de propriété des médias et en empêchant les journalistes de protéger leurs sources.

(AFP)

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