Le gouvernement se veut près dès maintenant. Il a annoncé mardi un renforcement « inédit » des moyens de lutte contre les feux de forêt, après un été 2022 marqué par des incendies majeurs.
Neuf avions et hélicoptères bombardiers d’eau supplémentaires seront mobilisés en 2023, portant le nombre d’appareils de 38 à 47, ainsi que près de 500 sapeurs-pompiers supplémentaires.
Ces annonces ont été faites à l’occasion d’un déplacement à la base aérienne de Cazaux, à La Teste-de-Buch en Gironde, de plusieurs ministres concernés par le dossier : Gérald Darmanin (Intérieur), Marc Fesneau (Agriculture), Christophe Béchu (Transition écologique) et Dominique Faure (Collectivités territoriales).
La Gironde en première ligne
Gérald Darmanin a précisé que des moyens aériens seraient positionnés dans ce département, comme le réclamaient les élus locaux depuis l’été dernieraprès que 30 000 ha environ eurent brûlé.
Dans le détail, quatre avions bombardiers d’eau de type Air Tractor seront loués à partir du 1er juillet et positionnés à Bordeaux, où un hélicoptère bombardier d’eau sera positionné à compter du 1er juin et un Dash à partir du 1er juillet. Enfin, deux Canadair pourront être positionnés en Gironde 48 heures avant un risque signalé par la (nouvelle) météo des forêts.
Des avantages pour les personnels
Le ministre de l’Intérieur a parallèlement signé un protocole d’accord avec les représentants des deux organisations syndicales de personnels navigants de sécurité civile.
Selon le ministère, ce document prévoit de créer des fonctions spécifiques au sein du groupement avion, en particulier en termes d’instruction, et une prime de commandant de bord pour les pilotes avion ; de revaloriser les fonctions d’encadrement et d’instruction au sein du groupement hélicoptère, ainsi que l’ensemble des personnels navigants.
À l’initiative du gouvernement, le Sénat avait reconnu « le caractère dangereux » de ces métiers dans le cadre d’une proposition de loi adoptée la semaine dernière sur la prévention des incendies.