C’est l’une des catastrophes les plus meurtrières de l’histoire de cet État américain. Le bilan des incendies dévastateurs atteint au moins 55 morts et risque de s’alourdir encore, selon les autorités. Il pourrait même largement excéder les 60 victimes, selon le gouverneur Josh Green.
« C’est la plus grosse catastrophe naturelle de l’histoire de l’État d’Hawaï », a-t-il lancé ce jeudi face à la presse. L’incendie a pratiquement réduit en cendres Lahainale haut-lieu touristique de l’île de Maui. Cette ville historique, ex-capitale du royaume d’Hawaï au XIXe siècle, est à « 80 % » détruite, a estimé le gouverneur Green. L’île d’Hawaï, quant à elle, a été touchée par des feux de moindre ampleur, désormais sous contrôle.
Alimentés par des vents violents, nourris par la force de l’ouragan Dora qui passe actuellement dans l’océan Pacifique, les feux se sont propagés tellement rapidement que la population a été prise de court : une centaine d’habitants se sont jetés à la mer pour échapper aux flammes, selon les garde-côtes. L’incendie qui a surpris la ville est désormais maîtrisé à 80 %, selon les autorités, et deux autres feux sont toujours en cours sur l’île de Maui.
« Nous allons avoir besoin d’héberger des milliers de personnes »
Des milliers de personnes ont été évacuées des zones sinistrées vers des centres d’urgence ou l’aéroport principal de Maui. « Nous allons avoir besoin d’héberger des milliers de personnes », a insisté le gouverneur Josh Green, en expliquant que les autorités contactent actuellement les hôtels de l’archipel et font appel à la générosité des habitants capables de loger des déplacés chez eux.
Le président Joe Biden a signé une déclaration de catastrophe naturelle, ce qui va permettre de débloquer d’importantes aides fédérales pour financer les secours, hébergements d’urgence et efforts de reconstruction.
Propagation fulgurante
Les incendies se sont propagés de manière fulgurante grâce à une végétation « particulièrement desséchée » à Maui, qui a connu des précipitations en dessous de la moyenne ce printemps et des températures plus élevées que d’habitude, selon Thomas Smith, professeur de géographie environnementale à la London School of Economics and Political Science.
Elle intervient au milieu d’un été marqué par une série d’événements météorologiques extrêmes, partout sur la planète. Des incendies massifs ont ravagé le Canada, une vague de chaleur d’une longévité record a touché le sud des États-Unis et la canicule a également frappé en Europe et dans certaines parties d’Asie.