Condamnés pour avoir manifesté. Huit militants écologistes de Dernière Rénovation ont été condamnés ce jeudi par le tribunal correctionnel de Créteil à des travaux d’intérêt général ou des jours-amendes pour avoir bloqué l’autoroute A6 au sud de Paris en octobre dernier.
Le soir du 28 octobre 2022, vendredi de départ en vacances, ces militants écologistes avaient interrompu pendant une demi-heure le trafic sur l’A6 en direction de la province en s’asseyant sur les voies au niveau d’Arcueil (Val-de-Marne).
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Ils voulaient ainsi attirer l’attention sur la question de la rénovation thermique des bâtiments. Un geste de « désobéissance civile », selon eux, qui leur a valu un renvoi devant le tribunal pour « entrave à la circulation » et « mise en danger de la vie d’autrui ».
Un rapporteur de l’ONU contre la condamnation
Ces huit militants, hommes et femmes au casier judiciaire vierge, âgés de 21 à 42 ans, ont été condamnés pour le premier chef et relaxés pour le second. Cinq d’entre eux ont été condamnés à 35 heures de travail d’intérêt général (TIG) et les trois autres, qui n’acceptaient pas les TIG, à 90 jours-amendes. Le parquet avait requis de 50 à 70 heures de TIG contre les prévenus.
Les militants ont pu compter sur le soutien avant l’audience d’élus de la Nupes comme les députées Clémence Guetté et Sandrine Rousseau. Deux personnalités de renom, le rapporteur spécial de l’ONU sur les défenseurs de l’environnement, Michel Forst, et Agnès Ducharne, climatologue et chercheuse au CNRS, ont également témoigné en leur faveur pendant le procès.