Washington accentue la pression pour qu’un accord soit trouvé. Joe Biden a déclaré lundi avoir « espoir » qu’un cessez-le-feu prenne place à Gaza « d’ici lundi prochain », au moment où les discussions se poursuivent en vue d’un accord comprenant notamment la libération d’otages détenus par le Hamas.
« Mon conseiller à la sécurité nationale (Jake Sullivan, NDLR) me dit que nous sommes proches, ce n’est pas encore fait. J’ai espoir que d’ici lundi prochain, nous ayons un cessez-le-feu », a déclaré le président américain à la presse lors d’un déplacement à New York. Jake Sullivan affirmait ce dimanche qu’un « terrain d’entente » avait été trouvé.
Les pays médiateurs, Qatar, Égypte et États-Unis, tentent toujours de négocier avec les deux parties un compromis en vue d’une trêve. D’après une source du Hamas, les discussions portent sur la première phase d’un plan élaboré en janvier par les médiateurs, qui prévoit une trêve de six semaines associée à une libération d’otages et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi que l’entrée à Gaza d’une importante quantité d’aide humanitaire.
Les pourparlers se poursuivent
Mais Israël exige la libération de tous les otages lors de cette pause et a prévenu qu’une trêve ne signifierait pas la fin de la guerre. Allant même jusqu’à affirmer dimanche qu’une offensive serait lancée sur Rafah même en cas d’accord. Le Hamas réclame de son côté un cessez-le-feu complet, le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza et la levée du blocus imposé par Israël depuis 2007.
La trêve sera sans nul doute au menu des discussions entre Emmanuel Macron et l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, reçu à Paris dès ce mardi pour une visite d’État de deux jours, alors que le Qatar joue un rôle majeur dans le dossier des otages du Hamas et des pourparlers de paix.
Pendant ce temps, le secrétaire général de l’ONU a averti lundi que les programmes d’aide humanitaire à la bande de Gaza prendraient fin en cas d’offensive sur la ville surpeuplée de Rafah, d’où Israël veut faire sortir les civils pour vaincre définitivement le Hamas. L’offensive « ne serait pas seulement terrifiante pour plus d’un million de civils palestiniens qui s’y abritent ; elle sonnerait également le glas de nos programmes d’aide », a prévenu Antonio Guterres devant le Conseil des droits de l’homme à Genève.
Adossée contre la frontière fermée avec l’Égypte, dans le sud de Gaza, Rafah est l’unique point d’entrée de l’aide humanitaire qui reste « totalement insuffisante », a-t-il souligné, pour le petit territoire palestinien, assiégé par Israël depuis le début de la guerre le 7 octobre contre le mouvement islamiste.