Les discussions sont stoppées nettes, quelques jours seulement après leur reprise. Le Hamas a fait part, ce dimanche, de la décision du mouvement d’arrêter les négociations en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, dénonçant la position israélienne.
« Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a informé, lors d’une série d’appels, les médiateurs et des intervenants régionaux de la décision du Hamas d’arrêter les négociations en raison du manque de sérieux de l’occupation (Israël), de la politique de procrastination et d’obstruction et des massacres contre des civils non-armés », a indiqué un haut responsable du mouvement à l’AFP, sous le couvert de l’anonymat.
Il a notamment invoqué les frappes meurtrières sur le camp de déplacés d’Al-Mawasi de Khan Younès (sud) et sur le camp de réfugiés d’Al-Shati à Gaza ville samedi. Dans ce dernier, « le nombre de martyrs et de blessés atteint environ 45 citoyens », a indiqué ce dimanche le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, sans préciser le nombre de morts, estimé à 20 la veille par la Défense civile.
Mohammed Deif toujours vivant, selon le Hamas
Un bilan actualisé du Hamas fait état de 92 morts« dont la moitié étaient des enfants et des femmes », et 300 blessés dans la frappe israélienne sur le camp de déplacés d’Al-Mawasi, dans le sud de l’enclave. Israël s’est défendu en affirmant avoir visé, dans « une zone clôturée gérée par le Hamas », Mohammed Deif, chef de la brigade Ezzedine al-Qassamla branche armée du Hamas, et Rafa Salama, commandant de la brigade du Hamas de Khan Younès, présentés comme « deux cerveaux du massacre du 7 octobre ».
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait déclaré samedi soir n’avoir « aucune certitude qu’ils aient été éliminés l’un et l’autre ». « Le commandant Mohammed Deif va bien et supervise directement les opérations des brigades al-Qassam et de la résistance », a affirmé ce dimanche un autre haut responsable du mouvement islamiste palestinien à l’AFP, sous le couvert de l’anonymat.
Les efforts diplomatiques pour décrocher une trêve dans la bande de Gaza, où la guerre est entrée dans son dixième mois, avaient repris cette semaine sous l’égide du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis.
Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement islamiste palestinienavait accusé samedi le Premier ministre israélien de chercher à bloquer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza par des « massacres odieux » perpétrés par les forces israéliennes, selon un communiqué du mouvement islamiste.