Est-on proche d’une nouvelle trêve des hostilités entre Israël et le Hamas ? Ce dimanche matin, l’organisation terroriste palestinienne a indiqué qu’un accord pourrait être signé « d’ici 24 à 48 heures » si l’État hébreu accepte ses conditions.
« Si Israël accepte les demandes du Hamas, qui incluent le retour dans le nord de Gaza des Palestiniens déplacés et une augmentation de l’aide humanitaire, cela pourrait ouvrir la voie à un accord (sur une trêve) dans les 24 ou 48 prochaines heures », a dit ce haut responsable, sous couvert d’anonymat, alors que des négociations doivent se tenir ce dimanche au Caire (Égypte). Le mouvement palestinien réclame en outre un cessez-le-feu permanent et un retrait israélien contre la libération des otages détenus à Gaza.
Dans le même temps, les négociations se poursuivent au Caire où des représentants du Hamas, du Qatar et des États-Unis se trouvent ce dimanche. Ces médiateurs tentent depuis des semaines d’obtenir une trêve. Ce samedi, une source proche du Qatar avait indiqué au Parisien que l’accord pourrait être effectif avant le ramadan qui commencera les 10 ou 11 mars, les négociateurs tentant de trouver un accord pour lundi.
Pause de six semaines, 42 otages…
Un haut responsable américain avait assuré samedi qu’un accord sur une trêve dans la guerre à Gaza était « sur la table » et que désormais « la balle était dans le camp du Hamas » pour qu’il entre en vigueur. « Les Israéliens l’ont plus ou moins accepté. Et un cessez-le-feu de six semaines pourrait commencer aujourd’hui à Gaza si le Hamas acceptait de libérer une catégorie bien définie d’otages vulnérables », a dit le responsable américain lors d’un entretien avec la presse. Des informations non confirmées officiellement par Israël.
La proposition inclut dans une « première phase » une pause de six semaines des combats et la libération de 42 otages détenus à Gaza en échange de Palestiniens emprisonnés par Israël. Le président américain, Joe Biden, avait initialement affiché son « espoir » quant à la signature d’un accord d’ici lundi avant de revenir sur cette affirmation. Ce vendredi, il avait déclaré « espérer » qu’un cessez-le-feu à Gaza puisse intervenir d’ici au ramadan, le mois saint musulman qui doit débuter le 10 ou 11 mars. « On pourrait ne pas y parvenir », avait-il toutefois mis en garde.
Environ 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza durant l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël qui a entraîné la mort de 1 160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles israéliennes. D’après les autorités israéliennes, 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts, après la libération de 105 otages en échange de 240 Palestiniens lors d’une première trêve fin novembre.
Dans le même temps, la question humanitaire reste extrêmement tendue. Face aux difficultés d’acheminer l’aide par la route dans le territoire bouclé par Israël, plusieurs pays y ont récemment parachuté des cargaisons, notamment la Jordanie avec la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, ainsi que l’Égypte en coopération avec les Émirats arabes unis. Les États-Unis ont aussi mené samedi une première opération de largage, avec trois avions militaires qui ont parachuté 66 « colis » contenant plus de 38 000 repas, dans une opération conjointe avec la Jordanie, selon un responsable militaire américain.