C’est un coup de tonnerre pour le golf français ! Matthieu Pavon a signé samedi soir l’un des plus retentissants exploits de l’histoire de la petite balle blanche en France en remportant le Farmers Insurance Open de San Diego (Californie), une première pour un Tricolore sur le circuit PGA.
C’est d’autant plus remarquable pour le Bordelais, fils de l’ancien footballeur professionnel Michel Pavon, qu’il découvre à peine le prestigieux circuit professionnel américain sur lequel il vient de débarquer à la faveur de sa cinquième place à Dubaï en novembre dernier. Quelques semaines plus tôt, mi-octobre, le Français de 31 ans avait signé son premier succès en remportant l’Open d’Espagne.
Des nerfs d’acier pour conclure
Mais ce qu’il a réalisé ce samedi dépasse tout cela. Cette victoire en Californie est le fruit d’une semaine très solide, passée constamment aux avant-postes par le Français, qui avait rendu une carte de 69 (3 coups sous le par) le premier jour avant de signer un magnifique 65 (-7) sur la deuxième journée. Après un troisième tour où il avait assuré (72), Matthieu Pavon a su garder des nerfs solides pour rendre une nouvelle carte de 69 (-3), samedi, et conserver un coup d’avance sur son principal concurrent.
Sous la pression de l’Allemand Stephan Jaeger et du Danois Nicolai Hojgaard qui partageaient avec lui la dernière partie, il a notamment réussi un putt magnifique de 7 mètres décisif au trou numéro 16 pour sauver le par et maintenir ses rivaux à distance. Malgré un bogey au 17 puis une mise en jeu ratée au 18, le nouveau numéro 1 français a su garder ses nerfs pour réussir son approche sur le green du 18 et conclure d’un putt de 2,5 mètres. Un moment d’histoire pour le golf français.
« Je n’ai pas les mots, c’est incroyable. Ça a été un long périple pour moi, il m’a fallu sept ans pour gagner sur le circuit européen et maintenant gagner sur le circuit américain. Je n’ai pas encore pleuré mais ça ne devrait pas tarder », a-t-il réagi dans un anglais parfait au micro du diffuseur américain, tout en rendant hommage à sa compatriote Céline Boutierqui s’est imposée elle chez les femmes sur le circuit américain. Les États-Unis viennent de découvrir un nouveau visage venu de France. Il pourrait leur devenir familier.
