Une stratégie marketing de très mauvais goût. Le Fast food Honky Donky, situé dans la province de Santa Fe en Argentine, a créé la polémique et donnant à ses produits des noms en rapport avec l’Holocausteindique le média local La nation. Le restaurant a eu la mauvaise idée d’appeler un de ses hamburgers « Anne Frank » et ses frites « Adolf », en référence au leader nazi Adolf Hitler ou encore « Benito », en référence à Benito Mussolini.
Le Hamburger « Anne Frank » était composé de 100 g de viande, de la laitue, des tomates, des cornichons et de la mayonnaise et pouvait être accompagné des frites « Adolf », servies avec du cheddar, du bacon et des oignons verts.
Un menu qui a provoqué un tollé, en particulier auprès de la communauté juive de Rafaela et de l’association « Il Peretz », comme le rapporte le média local La capitale.
« On imagine que pour des raisons de marketing et de malice, elle donne à ses produits des noms avec une énorme signification historique. De cette façon, la propagande d’un hamburger appelé Anne Frank et de quelques frites nommées Adolf, non seulement n’est pas drôle du tout, mais c’est offensant, insultant, dégoûtant », indique le communiqué de l’entité juive de Santa Fe publié sur Instagram.
Le fast-food a présenté ses excuses
De plus, le communiqué indique que cette dénomination est « offensante envers les victimes du génocide raciste, mais qu’elle porte atteinte à la dignité humaine ». L’association a demandé aux autorités compétentes d’appliquer la législation en vigueur dans le pays, en faisant référence à la « loi anti-discrimination » promulguée en août 1988.
À la suite de la divulgation de ces menus sur les réseaux sociaux, les produits ont été renommés tels que « Dalaï-Lama », « Nelson Mandela » ou encore « Martin Luther King ». Honky Donky a également présenté ses excuses sur ses réseaux sociaux.
« Nous nous excusons pour l’offense et le manque de sens des responsabilités pour l’utilisation abusive de noms qui font référence à des plaies ouvertes dans l’Humanité dans leur ensemble. Les critiques reçues nous ont aidés à réfléchir en profondeur sur la banalisation inacceptable de la douleur inexprimable de millions de personnes victimes d’une machinerie de mort et d’extermination comme le totalitarisme. »