Malgré le but le plus rapide de l’histoire des Bleus, inscrit par Bradley Barcola en 12 secondesles Bleus ont pris une leçon face aux Italiens (1-3) ce vendredi au Parc des Princes dans le cadre de la Ligue des nations. Didier Deschamps, le sélectionneur national, est venu en conférence de presse livrer son analyse.
Comment expliquez-vous cet effondrement ?
DIDIER DESCHAMPS. On a fait un très bon début, avec une très bonne pression sur l’adversaire. Après, c’était plus compliqué. On n’a pas eu cette capacité athlétique à maintenir cela, avec des erreurs techniques en plus. On n’avait pas un bloc compact, ils avaient de l’espace devant eux. Je savais que d’un point de vue athlétique, on ne serait pas au mieux de notre forme. En termes d’efforts et de contre-efforts, on n’était pas au mieux.
Est-ce un problème de défaillances individuelles ou dans le choix du schéma ?
Il y a forcément des deux. Il y avait quatre joueurs offensifs qui ont de très bonnes choses, évidemment pas tout le match. Il y a une question d’équilibre, de déséquilibre. L’équipe était jeune. Je sais très bien qu’en ne mettant pas l’équipe qui aurait le statut de titulaire, je suis obligé de répartir. Cela nuit à la performance collective. Dans trois jours, on va avoir aussi bon si ce n’est meilleur (NDLR : la Belgique). On ne peut pas répéter les efforts sur tout un match alors en trois jours… J’analyse plus ça dans un sens collectif.
Comment expliquez-vous la fébrilité en défense, loin de son niveau à l’Euro ?
Ce n’est pas la même défense. Si je veux plus de tranquillité, je mets les quatre (NDLR : de l’Euro). C’est le moment de donner du temps de jeu un maximum. En termes d’automatismes, ceux qui ont fait l’Euro ont plus d’automatismes. C’est ma responsabilité. Je ne vais pas changer ma vision des choses sur le prochain match malgré le résultat. Ce n’est pas que la défense. C’est aussi le positionnement.
Quels sont vos motifs d’espoirs ?
Je vous assure que ça fait mal et ça doit faire mal à tout le monde. Je reste factuel, peu importent les circonstances. Bravo à l’Italie ! On a eu des manques. On n’a pas trop à tergiverser avec la Belgique dès lundi.
Qu’avez-vous pensé de la première de Michael Olise ?
Ce n’est jamais évident de commencer. Michael a fait de bonnes choses avec le ballon dans les 20 premières minutes ; Il a un potentiel important et aura des étapes à franchir. Il amène des solutions supplémentaires.
Vous dites que vous n’étiez pas en capacité de produire des efforts. Pourquoi ?
Les Italiens avaient un bloc bas et se projetaient. En avait-on les capacités ? On ne l’a pas fait assez, c’est certain. On était offensivement plus haut et on les a mis dans un confort. On a été en déficit dans les efforts. Et dans les duels, surtout.
Pourquoi n’avez-vous pas joué pas en équipe ?
On a failli collectivement, avec des prestations individuelles. Je ne vais pas pointer du doigt des joueurs, c’est ma responsabilité. On a été en dessous, après les 20 premières minutes. On se doit de faire plus que ce que l’on a fait.
Pour la première fois, vous perdez votre match de rentrée, en treize ans. Ce résultat aura-t-il un impact sur la saison ?
Quand je perds avec l’équipe de France, ça me fera toujours mal. Cela fait partie du haut niveau. Je ne vais pas me satisfaire de ce que l’on a fait. On a une copie à rendre dans trois jours. Avec ceux que j’ai choisis (NDLR : pour entamer la rencontre), ça n’aide pas. Je pourrais ne penser qu’à moi mais je ne raisonne pas comme ça. Je vais dire aux joueurs ce que je pense pour aller vers le meilleur.
Avez-vous la volonté de créer un électrochoc ?
Cela s’est toujours bien passé. Là, ça s’est mal passé. C’est ma responsabilité. C’est avec ce groupe-là qu’il faudra préparer le prochain match. On n’a pas été à la hauteur. Électrochoc, c’est juste un mot.
Comment vivez-vous les critiques ?
Les critiques, je suis pratiquement né avec. Moi, je vais bien. Enfin, pas ce soir (ce vendredi) mais je fais tout pour que ça aille dans le bon sens.