Les Girondins pourraient-ils retrouver le Matmut Atlantique ? La Métropole de Bordeaux a « mis en demeure » l’exploitant du stade (SBA, filiale des groupes de BTP Vinci et Fayat) de rouvrir les portes du stade au club. La présidente de la collectivité, Christine Bost, l’a annoncé ce jeudi.
Le prochain match des Girondins en National 2 a lieu le 14 septembre contre Bourges, après une première rencontre délocalisée dans l’enceinte du Stade bordelais. « Il y a un contrat, il faut le respecter, a martelé Christine Bost devant la presse. S’il n’est pas exécuté malgré la mise en demeure, à mon sens il y a faute. »
« Je ne braderai pas le stade »
L’élue socialiste a parallèlement affirmé qu’une vente de l’enceinte, dont l’avenir est fragilisé par les déboires des Girondins, n’est « pas forcément quelque chose à exclure » mais qu’il n’est « pas encore l’heure de mettre une annonce sur le Bon Coin », le contexte n’étant pas favorable à une négociation. « Pour vendre, il faut un acheteur en capacité de payer un prix qui convienne au vendeur. Je ne braderai pas le stade. »
Construite pour l’euro 2016 dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) de 310 millions d’euros courant jusqu’en 2045, l’enceinte de 42 000 places est propriété de Bordeaux Métropole mais exploitée par SBA, dont les revenus ne sont pas directement liés aux Girondins : le club résident paie son loyer à la Métropole qui verse ensuite une redevance à SBA.
La filiale demande néanmoins à revoir son contrat en raison de la rétrogradation des Girondins en amateur. Selon elle, en abandonnant son statut professionnel, le club a renoncé « dans le même temps » à sa qualité de « club résident » du stade, déliant ainsi SBA de ses obligations contractuelles.
Mais la collectivité rétorque que les Girondins demeurent le club résident et que le contrat d’exploitation du Matmut reste en vigueur. Les matchs doivent donc s’y tenir pour assurer une recette de billetterie. C’est d’ailleurs l’une des deux conditions fixées par le tribunal de commerce pour éviter une liquidation du club, placé en redressement judiciaire fin juillet, a relevé Christine Bost.
La Métropole s’est engagée à mettre en œuvre l’autre condition : ne pas exiger de loyer des Girondins cette saison. Elle conteste par ailleurs le montant des frais liés aux rencontres avancé par SBA. La prochaine audience sur la procédure de redressement aura lieu le 17 septembre.