De l’autre côté de la Manche, nos confrères de L’Athlétisme ont sorti les bases de données, les immenses tableaux et ont fait tourner leurs algorithmes à plein régime. Dans un article, le média sportif anglais explique pourquoi d’après les calculs de l’outil Twenty First Group, spécialisé dans la data sportive, la Ligue 1 est le championnat le plus compétitif d’Europe cette saison.
The Athletic explique que le Twenty First Group se sert d’un algorithme d’apprentissage automatique qui génère une note à chaque équipe de football dans le monde. De là, on peut en tirer la force du championnat. Sans surprise, la Ligue dominait entre les saisons 2008-2009 et 2017-2018 avant que la première ligue ne vienne occuper la première place de ce classement. Arsenal est d’ailleurs considérée comme la meilleure équipe dans les tableaux du Twenty First Group.
Mais alors, où est notre bonne vieille Ligue 1, celle que nos amis anglais adorent appeler « Ligue des Paysans » ? Patience, on y arrive. The Athletic explique qu’ensuite, il faut se demander quelle est la répartition du niveau entre toutes les équipes d’une même ligue. « Deux ligues peuvent avoir le même classement moyen, mais l’une d’entre elles peut avoir 20 équipes de qualité égale, tandis que l’autre présente un énorme déséquilibre entre les meilleures et les moins bonnes équipes », écrit le média.
De ses calculs, il ressort par exemple que série A présente une grande variété de classements d’équipes tandis que sa petite sœur, la Serie B, a une plus grande concentration d’équipes de qualités similaires. Les spécialistes de la data vont maintenant encore plus loin en utilisant un modèle du Twenty First Group, appelé « valeur ». Il calcule « la contribution de chaque joueur à son équipe en fonction de sa position, sur la base d’une note de performance [de manière à se concentrer] sur la valeur inhérente du joueur », explique The Athletic. En cumulant toutes les valeurs de chaque joueur, on obtient la valeur de l’effectif.
Reste désormais, comme plus haut, à analyser comment sont réparties ces valeurs des effectifs dans la ligue. Twenty First Group utilise alors un outil utilisé par les économistes pour étudier par exemple les écarts de richesses au sein d’un pays : le coefficient de Gini. En clair, plus l’indice est proche de 0 et plus les équipes ont des valeurs similaires. À l’inverse, un indice à 100 % signifie que la valeur du championnat n’est portée que par une seule équipe. Et c’est là que notre Ligue 1 termine en tête.
Avec un coefficient de 36,5 %, la Ligue 1 est la compétition la plus compétitive cette saison, juste devant la Premier League (36,7 %), la Liga (37,9 %), la Serie A (38 %) et la Bundesliga (43 %). À ce sujet, The Athletic apporte quelques explications, sans oublier qu’un club reste au-dessus. « Le Paris Saint-Germain domine incontestablement la première division française avec son effectif d’une valeur de 816 millions de livres sterling (946 millions d’euros), soit plus du double de son concurrent le plus proche, Rennes », lit-on.
Une course à l’Europe acharnée
Mais le média britannique indique que « les performances compétitives de Monaco, Lille, Nice, Lens, Marseille, Lyon et Rennes permettent une plus grande égalité dans le championnat, où chacun se battra pour une place européenne », ajoutant que « la surperformance de Brest », actuellement deuxième de Ligue 1, joue évidemment. « La compétitivité accrue de la Ligue 1 pourrait également être influencée par le passage de 20 à 18 équipes cette saison. Avec moins d’équipes, vous avez plus de chances d’avoir une répartition plus concentrée de la qualité à travers le championnat », écrit The Athletic. Les Anglais placent la Ligue 1 en haut d’un classement. C’est assez rare pour le souligner, et on ne va pas s’en plaindre.