« Nuit bleue ». L’expression paraissait désuète et la pratique oubliée sur l’Île de Beauté. Las, les derniers mois ont vu ressurgir en Corse le spectre de ces soirées troublées par le bruit des explosions, comme celles survenues dans la nuit du 25 au 26 mars. Ce soir-là, c’est d’abord à Prunelli-di-Fiumorbo (Haute-Corse) que des détonations retentissent. Dans ce petit village de la côte orientale, une maison en chantier est soufflée par une bouteille de gaz reliée à un explosif et placée dans le vide sanitaire de la villa. Presque au même moment, de l’autre côté de l’île, à Alata (Corse-du-Sud), des flammes sont éteintes par le propriétaire d’une villa en construction. Le feu n’est pas parti tout seul : des traces d’hydrocarbures sont relevées… et plusieurs inscriptions nationalistes ont été taguées sur la façade du bâtiment.
Explosions, incendies : le nationalisme violent est de retour en Corse
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