Quatre hommes étaient jugés vendredi par le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes pour une série de vols de motos commis entre février et mai 2021 aux Ulis, à Massy, à Palaiseau et à Montlhéry en Essonne. Deux autres, dont un mineur, seront jugés ultérieurement. Parmi les prévenus, deux ont été condamnés à des peines de 4 et 6 mois de prison avec sursis pour un vol. Un troisième à un an de prison pour cinq vols et une tentative. Ils devront indemniser les victimes. Le quatrième prévenu a été relaxé. Ce prévenu a un frère jumeau et un doute persiste.
Le mode opératoire était toujours le même, deux ou trois individus de cette équipe à tiroirs se rendaient dans des parkings sous-terrain. Ils dégradaient les motos afin de pouvoir les déplacer et les chargeaient dans une fourgonnette. Les motos volées étaient ensuite entreposées sur des parkings, à Saclay, avant d’être à nouveau chargées dans des fourgonnettes et de disparaître. Les prévenus ont essentiellement dérobé des motos Yamaha d’une valeur d’environ 10 000 euros neuves, et des BMW pouvant monter à 30 000 euros.
Trahis par le système de localisation d’une des motos volée
L’enquête de police a démarré le 24 février 2021. Une moto Yamaha volée à Antony (Hauts-de-Seine) dispose d’un système de géolocalisation. Elle mène les enquêteurs à Chilly-Mazarin et à un Opel Vivaro qui a été filmé sur les lieux du vol et dont le trajet colle avec celui de la moto. Des empreintes permettent d’identifier un premier suspect. À partir de là, le véhicule est mis sous surveillance et une balise est posée dessus le 23 mars. De nombreux vols sont commis et plusieurs individus sont identifiés.
Ils sont interpellés le 2 juin 2021. Mais de nombreux vols sont classés, faute de preuves suffisantes. Et seuls sept d’entre eux et une tentative ont abouti devant le tribunal. Trois des accusés avaient déjà un casier bien fourni. Deux d’entre eux ont nié les faits. Le troisième, âgé de 34 ans, a reconnu le seul vol dont il était accusé. « C’était un vol de nécessité, pour payer la cantine des enfants, s’est-il justifié. Je regrette, aujourd’hui, je suis revenu dans le droit chemin, je travaille. »
Le quatrième, inconnu de la justice, est étudiant. « C’est une erreur, souffle-t-il à la barre. Je sais que c’est facile de dire ça maintenant, mais je regrette. Ça ne m’aide pas cette histoire. »