Un corps calciné a été retrouvé à Brest. S’agit-il de celui d’Héléna, la jeune femme de 20 ans, étudiante infirmière et portée disparue plus d’une semaine ? Cette dernière n’a plus donné signé de vie depuis le 29 janvier, à 5h20 du matin, à sa sortie du One Club, une discothèque du port de Brest. La gendarmerie avait lancé un appel à témoins, qui n’avait pas permis de la retrouver.
Une image de vidéosurveillance, prise à 6h42 du matin, la montre marchant dans une rue de la ville, entre la discothèque et le domicile de ses grands-parents où elle habitait, au niveau de l’arrêt de tramway Recouvrance.
Le principal suspect, âgé de 36 ans et dont le casier judiciaire est vierge, avait, à deux reprises, tenté de mettre fin à ses joursles 3 et 4 février, après avoir confié à des proches « avoir commis une bêtise, que sa vie était finie » et que « c’était un accident ». Il est décédé, a-t-on appris ce jeudi de source judiciaire.
« C’est un personnage très bizarre »
C‘est à partir de l’examen des déplacements entre la nuit du 29 janvier, et la destruction par incendie de sa voiture une semaine plus tard, qu’ils ont décidé de procéder à des fouilles ce jeudi au sud de la rade de Brestdans le secteur de Rosnoën. L’une des hypothèses retenue par les policiers est qu’il a détruit sa propre voiture pour effacer des traces ou des éléments compromettants.
Sylvain L. travaillait comme cuisinier dans un restaurant qui jouxte le One Club, la boîte de nuit fréquentée ce soir-là par Héléna et plusieurs de ses amies. En congés ce week-end du 28-29 janvier, il aurait fait « la tournée des grands-ducs » le samedi soir sans passer toutefois par le One Club. « Notre équipe de sécurité le connaissait et il était persona non grata chez nous », assure Max Pellois, le gérant de l’établissement avant d’ajouter, un peu énigmatique : « c’est un personnage très bizarre ».
Quant à Héléna, élève infirmière âgée de 20 ans, elle aurait passé une bonne soirée, sans excès. « Elle avait discuté longuement avec un garçon dans la boîte et avait des amies présentes sur place au moment où elle a quitté notre établissement », précise le patron du One Club.