Attention aux escroqueries. De fausses cagnottes ont été ouvertes en ligne au nom d’Émile, l’enfant de 2 ans et demi disparu depuis six jours dans un hameau des Alpes-de-Haute-Provence, a alerté le parquet ce vendredi.
« La famille d’Émile a constaté que des cagnottes avaient été ouvertes au nom de leur enfant ou au nom de la famille (…) et elle tient à préciser qu’elle n’en est pas à l’origine », a expliqué le procureur de la République de Digne-les-Bains Rémy Avon, en menaçant d’ouvrir une enquête pour escroquerie si celles-ci n’étaient pas fermées.
L’escroquerie est punissable d’une peine de cinq ans de prison, a-t-il précisé.
L’enquête sur la disparition d’Émile se poursuit
En ce qui concerne l’enquête, ouverte dimanche matin pour recherche des causes de disparition inquiétante, elle s’est poursuivie vendredi, mais sans permettre de trouver un indice qui pourrait expliquer la disparition de l’enfant.
Le petit Émile avait été aperçu pour la dernière fois samedi à 17h15, par deux voisins, seul, dans une ruelle du minuscule hameau du Haut-Vernet, 25 habitants, au pied du massif des Trois-Evêchés. Il sortait de la maison de ses grands-parents maternels, où il était arrivé pour les vacances d’été.
Durant une semaine d’enquête sur le terrainles 30 maisons du hameau ont été visitées, les 25 habitants auditionnéstous les véhicules inspectés, et 97 ha de champs et de bois ratissés. En vain pour l’instant.
Le hameau toujours interdit au public
Accident ? Homicide ? Enlèvement ? « Aucune thèse n’est privilégiée, aucune thèse n’est exclue », avait encore insisté jeudi soir le procureur de Digne, en confirmant que la deuxième phase de l’enquête était désormais ouverte, consistant à analyser « la masse considérable de données » recueillies, et notamment les données de téléphonie et les 1 200 messages laissés sur la ligne d’appel dédiée.
Le hameau du Haut-Vernet est toujours interdit au public, et ce jusqu’à lundi, à la suite d’un arrêté pris par le maire du Vernet, le village de 125 habitants dont dépend Le Haut Vernet. « J’ai pris cette décision pour protéger les familles et canaliser un éventuel tourisme de curiosité », avait expliqué l’élu.