L’enquête se poursuit plus d’une semaine après la disparition de Lina. Les gendarmes sont de nouveau à pied d’œuvre ce dimanche matin dans une maison de Plaine (Bas-Rhin), commune d’où est originaire l’adolescente de 15 ans qui a disparu depuis plus d’une semaine.
Plusieurs journalistes sont rassemblés non loin du logement, situé dans le hameau de Diespach et dont l’accès est bloqué par une voiture de gendarmerie. Trois militaires y sont également en faction.
Une voiture siglée « équipe cynophile » a quitté les lieux vers 08H30. Des techniciens de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) sont arrivés sur place ensuite, vers 09H30.
L’homme qui habite cette maison est installé là depuis environ cinq ans, selon une riveraine qui estime son comportement tout à fait normal.
Sollicitée par l’AFP sur la nature de ces investigations, la procureure de la République de Saverne Aline Clérot a indiqué qu’elle communiquerait dimanche « dans la journée ».
Selon le quotidien régional Les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), cette maison, déjà inspectée vendredi, avait de nouveau été passée au peigne fin pendant plusieurs heures samedi après-midi, avant que les gendarmes n’y posent des scellés en début de soirée.
Selon le journal, des techniciens en investigations criminelles en étaient sortis samedi en portant plusieurs « mallettes noires ». Les deux véhicules de l’occupant des lieux avaient également été enlevés, selon les DNA.
Deux témoins
Adolescente sans histoire scolarisée en CAP « aide à la personne », Lina s’est volatilisée il y a plus d’une semaine, samedi 23 septembre, en fin de matinée.
Elle se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres de chez elle, un trajet qu’elle avait l’habitude de faire, pour prendre le train et rejoindre son petit ami à Strasbourg.
Deux témoins disent l’avoir vue marcher le long de la départementale vers 11H15. Quelques minutes plus tard, son portable a cessé de borner.
Depuis, plus rien, malgré l’avis de recherche lancé dès le lendemain et les intenses fouilles et investigations déployées : battues citoyennes, plans d’eau sondés par des plongeurs de la gendarmerie, auditions de témoins se sont succédé toute la semaine, en vain.
Vendredi, une « opération coordonnée d’envergure » en « plusieurs points de la zone potentielle de disparition » avait notamment permis de mener « des actes de police technique et scientifique sur plusieurs véhicules ciblés par l’enquête », avait indiqué Mme Clérot, parmi lesquels ceux de l’occupant de la maison de Diespach.