L’enquête sur la disparition particulièrement inquiétante de la jeune Sihem, 18 ans, qui n’a plus donné de nouvelles depuis six jours après avoir quitté l’appartement de sa grand-mère à Salles-du-Gourdon dans le Gardsemble progresser. Selon nos informations, un homme d’une quarantaine d’années a été placé en garde à vue ce mardi par les gendarmes de la section de recherche de Nîmes. Ce serait un proche de la victime, une perquisition est en cours à son domicile. Les enquêteurs prennent très au sérieux cette affaire, la piste privilégiée étant un enlèvement lié à des individus connus de la justice et qualifiés de dangereux.
La jeune lycéenne, a priori sans histoire, a quitté vers 23h10, mercredi dernier 25 janvier, le logement social en rez-de-chaussée occupé par sa grand-mère Fatima, 95 ans. À cette heure, cette dernière était déjà couchée. « Ma mère l’a entendue rentrer vers 23 heures, raconte Rabah, le papa de la disparue, puis ressortir dix minutes plus tard. Elle a entendu la porte se refermer. Puis plus rien. Fatima a vraiment toute sa tête. Ma fille n’a pas pris ses papiers d’identité ni son porte-monnaie. Juste son iPhone 13 », nous racontait-il lundi, pris sous la tension de l’inquiétude et le cœur brisé par cette attente interminable.
Le smartphone de Sihem n’a jamais répondu aux multiples appels de ses proches et de sa famille. C’est le père qui est allé déclarer la disparition de sa seule fille, née dans une fratrie de quatre enfants, le jeudi 26 janvier, vers 13 heures, au commissariat de police d’Alès. Le dossier a ensuite été transmis au groupement de gendarmerie du Gard, qui a entamé les investigations pour « disparition inquiétante ». « Le soir de la disparition, il faisait nuit noire et très froid, – 4°. Et il n’y avait personne dans les rues », explique un voisin.
« Nous espérons avoir un dénouement heureux »
Ce dimanche, le procureur de la république d’Alès François Schneider a ouvert une procédure pour enlèvement et séquestration ce qui permet notamment de déployer des moyens supplémentaires d’investigations. « Visiblement, les enquêteurs ont des éléments suffisants pour penser que Sihem n’a pas disparu de son plein gré. Ce soir (ce lundi 30 janvier), à ma connaissance, il n’y avait toujours pas de garde à vue. Chaque instant qui passe nous éloigne un peu plus de la vérité et cela entraîne une terrible souffrance pour les parents et ses proches. Nous espérons avoir un dénouement heureux », indiquait Me Sara Benlefki, du barreau de Paris, avocate de la famille.
Depuis vendredi, les enquêteurs avaient multiplié les auditions, dont celle d’un proche de la jeune fille et de la famille, mais ce jeune homme n’a pas été entendu sous le régime de la garde à vue. Dimanche, pendant tout l’après-midi, les enquêteurs ont sillonné dans le vent glacial les rues du quartier déshérité de l’Habitarelle, qui jouxte les Salles du Gardon et La Grand-Combe, en contrebas de la route nationale 106, pour faire du porte-à-porte, un plan à la main.
Et les autres gendarmes de la SR de Nîmes ont entrepris des recherches dans un secteur bien précis au nord de la ville minière. Pour l’instant en vain