Pour la première fois en 27 ans, une garde à vue est en cours dans l’affaire Cécile Vallincette jeune fille de 17 ans qui s’est comme évaporée le 8 juin 1997 à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie). Selon des sources concordantes, Monique Olivier, la veuve de Michel Fourniret, a été placée en garde à vue par les policiers de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) ce mardi matin dans le cadre de ce dossier. Depuis plusieurs semaines, les enquêteurs et la juge d’instruction Emmanuelle Ducos, en poste au pôle cold-case de Nanterre, s’étaient replongés dans les méandres de la disparition de Cécile Vallin et entendent désormais confronter la septuagénaire.
Le récent procès de Monique Olivier pour les enlèvements d’Estelle Mouzin, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce a en effet incité les enquêteurs à explorer à nouveau la piste menant à Michel Fourniret dans le dossier Vallin. Lors de ce troisième procès d’assises pour la veuve de l’Ogre des Ardennes, un document troublant avait ainsi été exhumé des archives de la police belge. Une audition de Monique Olivier datée du 13 juillet 2005. Monique Olivier y expliquait à un policier belge que « si Fourniret a ramené cette jeune fille à la maison, c’est pour abuser d’elle sexuellement. S’il a abusé d’elle, il n’allait pas la laisser repartir vivante. »