DIRECT. Nouveau gouvernement : fin des consultations à Matignon, où Michel Barnier a reçu les ténors LR

Le Premier ministre est « heureux » après avoir échangé tout au long de la journée avec des personnalités politiques, fait savoir son entourage ce soir, évoquant des « rencontres constructives » ayant pour objectif de « rencontrer les partenaires du socle potentiel commun ». 

L’entourage du locataire de Matignon précise que « la réflexion sur l’architecture du prochain gouvernement avance », alors que Michel Barnier rencontrera prochainement les élus du groupe LIOT. 

Proposé par Emmanuel Macron au poste de Commissaire européen pour la France, le ministre démissionnaire des Affaires étrangères évoque une « lourde responsabilité » mais est « convaincu » de pouvoir « relever » les « défis de notre continent ». 

Il confirme également qu’il ne sera de facto plus ministre des Affaires étrangères « dans les jours à venir », et remercie donc « l’ensemble des agents » du Quai d’Orsay. 

Michel Barnier a reçu à nouveau lundi après-midi les responsables de son propre parti, LR: Gérard Larcher, président du Sénat, et les patrons des députés Laurent Wauquiez et des sénateurs Bruno Retailleau, qui n’ont pas souhaité faire de commentaires en sortant.

Le Premier ministre s’est également entretenu avec Laurent Hénart pour le parti radical, Gabriel Attal chef de file des députés macronistes, mais aussi Charles de Courson, rapporteur général du budget et cadre du petit groupe centriste Liot.

Michel Barnier continuera ses consultations ce mardi, et recevra notamment le communiste Fabien Roussel. 

La cheffe des députés LFI appelle ses collègues socialistes à ne pas s’opposer à l’examen par l’Assemblée nationale d’une procédure de destitution d’Emmanuel Macron, au nom du « débat démocratique » et de la « la souveraineté populaire ».

« J’espère que le Parti socialiste décidera qu’il est d’accord, non pas pour destituer le président de la République, ce qui est un débat en soi (…), mais pour transmettre (le texte) et que nous ayons un débat démocratique », a insisté Mathilde Panot lors d’une conférence de presse à l’Assemblée.

Cette procédure doit faire l’objet d’un premier vote mardi matin devant le bureau de l’Assemblée nationale, sa plus haute instance exécutive, qui doit se prononcer sur sa recevabilité. 

Eric Ciotti, président contesté des LR depuis son alliance avec le RN, se demande si Michel Barnier, Premier ministre issu des LR, a « validé ce choix ». Si c’est le cas, c’est une « première trahison », juge-t-il sur X. Sinon, c’est une « humiliation » pour lui. 

Côté partenaires sociaux, en attendant la réunion d’une éventuelle « conférence sociale », ce n’est pas Michel Barnier mais son directeur de cabinet Jérôme Fournel qui recevra à compter de mardi les syndicats, à commencer par Cyril Chabanier, président de la CFTC, François Hommeril (CFE-CGC) et la patronne de la CGT Sophie Binet.

Entre ces deux-là, on le sait, persiste une haine tenace. Sur X, le député Eric Ciotti, toujours président des Républicains mais privé de son parti, fustige une fois de plus la maire de Nice Christian Estrosi. « Le couple infernal Macron-Estrosi! », martèle-t-il, accusant Macron d’être « champion européen des prélèvements obligatoires » – alors que la gauche lui reproche ses cadeaux fiscaux -, et le maire de Nice de faire exploser la taxe foncière de +19,2%. Il a lancé une pétition pour dénoncer cette augmentation, annoncée il y a plusieurs mois.

C’est demain, probablement en fin de matinée, que le Bureau de l’Assemblée nationale examinera la demande de destitution d’Emmanuel Macron, présentée par la France insoumise. Une procédure longue, qui, compte-tenu des étapes à passer avec succès, a très peu de chances d’aboutir à l’objectif des Insoumis. Samedi Jean-Luc Mélenchon a même demandé le concours des socialistes pour faire avancer ce dossier.

A 11 heures, l’Association des maires de France, dirigée par le maire de Cannes David Lisnard (Apparenté LR), tient sa conférence de rentrée. 

Par ailleurs, demain matin, à Strasbourg, Ursula von der Leyen échange avec les chefs de file du Parlement européen en vue de la constitution de sa nouvelle Commission européenne. Elle sera sans doute interrogée sur les reproches faits par Thierry Breton en annonçant sa démission. 

Michel Barnier enverra «un courrier» sur le projet de budget 2025 «dans la journée» au président de la commission des Finances de l’Assemblée, Éric Coquerel, ainsi qu’au rapporteur du Sénat Charles de Courson, qui menaçaient de se rendre demain à Matignon réclamer les lettres-plafonds qui fixent les crédits pour chaque ministère. Le tiré à part – un document budgétaire normalement transmis à la mi-juillet aux parlementaires qui fixe les plafonds de dépenses du budget de l’État – sera envoyé à la commission des finances «en fin de semaine».
A LIRE: Budget 2025 : lettres plafonds, simple courrier… embrouillamini sur les documents envoyés

Selon les informations du Parisien, l’ancienne eurodéputée écologiste, Karima Delli, a été sondée par des proches de Michel Barnier pour une éventuelle entrée au futur gouvernement au ministère des Transports.
 Présidente de la commission du transport et du tourisme du parlement européen pendant un peu plus de 7 ans, elle y a côtoyé Michel Barnier, alors commissaire européen. Qui ne l’aurait donc pas oubliée.

L’Education nationale s’est transformée pour accueillir 430.000 élèves handicapées, mais la qualité de leur scolarisation est contrastée, constate la Cour des comptes dans un rapport publié ce lundi. Entre 2006 et 2022, les effectifs accueillis ont pratiquement triplé mais  les établissements scolaires à conduits à « accueillir des élèves qui présentent des troubles face auxquels les intervenants éducatifs se sentent démunis », note la Cour.

Et pour les familles, c’est un « parcours du combattant » de faire scolariser, et de façon continue, leurs enfants.

Michel Barnier reçoit cet après-midi les responsables de son propre parti, Les Républicains: Gérard Larcher, président du Sénat, et les patrons des députés Laurent Wauquiez et des sénateurs Bruno Retailleau.

Le Premier ministre avait déjà reçu les trois hommes à Matignon le 6 septembre, au lendemain de sa nomination. Quelques jours plus tard, il s’étaitrendu devant les parlementaires LR pour leur rentrée à Annecy (Haute-Savoie).

Le Premier ministre Michel Barnier, nommé il y a onze jours, envisage de ne présenter le budget 2025 qu’après avoir prononcé sa déclaration de politique générale « début octobre » devant l’Assemblée nationale, a fait savoir Matignon ce lundi. La date butoir du 1er octobre ne serait donc pas tenue et le projet de loi de finances ne serait soumis au Parlement que le 9 octobre.

La gauche et l’extrême droite critiquent vivement le choix d’Emmanuel Macron de proposer Stéphane Séjourné, ministre démissionnaire des Affaires étrangères, comme futur commissaire européen.

« Macron envoie son clone à la Commission sans consulter personne et au mépris du vote des Français », s’est agacée l’eurodéputée insoumise Manon Aubry sur X. « Le clan avant tout. Une constance en Macronie », a de son côté réagi le député de Génération.s Benjamin Lucas. « Perdez les élections, vous trusterez les postes », a écrit sur X le sénateur communiste Ian Brossat. C’est « l’art de recaser les petits marquis déchus de la Macronie » pour l’eurodéputé RN Thierry Mariani.

Le président du RN Jordan Bardella a annoncé ce lundi, après le conseil national du parti, de nouvelles nominations dans l’organigramme, après avoir promis de faire le ménage dans les instances et de renouer avec les locales. Les députés Julien Odoul et Thomas Ménagé sont par exemple nommés co-directeurs de la campagne pour les prochaines législatives et le député européen Julien Sanchez directeur de campagne des élections municipales. 

La pétition réclamant la destitution du président de la République Emmanuel Macron a dépassé les 300 000 signatures ces dernières heures. « La procédure est entamée. Elle avance. Les Français la soutiennent. Le coup de force ne passera pas », écrit sur X la députée insoumise Clémence Guetté.

« Si ça se confirme tant mieux, la pression mise par Charles de Courson et moi-même aura été utile », a commenté l’insoumis sur X dans la matinée. « Confirmation également que Matignon va bien partir de ces lettres plafond pour construire son budget. Ce qui augure la poursuite d’une politique d’austérité et d’offre ».

Matignon confirme au Parisien avoir été associé à la proposition de présenter Stéphane Séjourné comme commissaire européen, pour remplacer Thierry Breton. Ce choix a été fait « en bonne intelligence avec l’Elysée », assure-t-on.

Emmanuel Macron va proposer Stéphane Séjourné comme commissaire européen à la place de Thierry Breton, fait savoir la présidence française. 

Sur X, la députée européenne Marion Maréchal dénonce le « coût démentiel de l’insécurité », à l’appui d’un livre qui vient de paraître. Elle attend du gouvernement de Michel Barnier qu’il accepte que la Cour des comptes évalue chaque année l’impact de l’insécurité sur le PIB, « une mesure de bon sens (qu’il) ne peut refuser ».

Sur Beur FM, ce matin, le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard a, une fois encore, dénoncé le « coup de force » accompli par Emmanuel Macron en nommant Michel Barnier, LR, à Matignon. Il raconte la rencontre du Nouveau Front populaire avec le président de la République, au temps où celui-ci « consultait » en vue de nommer un Premier ministre. « Nous avons imposé la présence de Lucie Castets » à cette réunion, rembobine le député des Bouches-du-Rhône. « Dans l’échange individuel, il a un côté séducteur, il vous dit que c’est intéressant. Ne vous laissez pas embobiner par cet homme parce que c’est un grand embobinateur », commente Bompard. « Mobilisez-vous, venez grossir les cortège samedi, on montrera que le peuple français ne se laissera pas marcher dessus par un monarque », appelle-t-il. 

Alors que la rédaction du projet de loi de Finances pour 2025 sera la première tâche à laquelle devra s’atteler le nouveau gouvernement, à peine nommé, le secteur de la Défense craint des arbitrages en sa défaveur. 

Déposer à l’Assemblée nationale le projet de budget le 9 octobre et non le 1er octobre, est une « piste envisagée », a admis Matignon auprès de l’AFP.

Sur X, l’eurodéputé Christophe Clergeau (PS) lance « un appel » à Emmanuel Macron pour qu’il propose comme commissaire européen pour la France « une personnalité de gauche » à la place de Thierry Breton, qui, désavoué par Ursula von der Leyen, a choisi de renoncer à vouloir poursuivre son travail au sein de l’Union européenne. 

Sur X, Philippe Poutou, trois fois candidat à la présidentielle pour le NPA, s’amuse et ironise de « l’ouverture à gauche tant vantée par Barnier » puisqu’il n’a personnellement « toujours pas été approché ». 

« Une coalition très particulière ». Michel Barnier « étant très largement minoritaire, il va devoir négocier des compromis en permanence dans son bloc et s’attirer la neutralité des oppositions, notamment celle du RN », a expliqué Jérôme Fourquet, directeur de pôle à l’IFOP. Certes, l’homme a une grande expérience de la négociation à la recherche d’un compromis mais « c’est la mathématique qui dirige » rappelle-t-il.

Lorsque Michel Barnier a été nommé, le Rassemblement national attendait de voir quelle politique allait être proposée, « dans le respect des électeurs » du parti frontiste. Après Jordan Bardella, qui a évoqué le continuum macroniste du nouveau gouvernement comme possible argument d’une motion de censure, Laure Lavalette, porte-parole du RN, a précisé sur TF1 : « On la garde sous le coude pour la première ligne rouge qui sera franchie (…) On a, nous en tant que groupe parlementaire, l’arme de la censure et nous avons dit que nous l’utiliserions si besoin », a-t-elle mis en garde.

« Ça verrouille assez du côté de Matignon. Barnier reste très discret sur la teneur du casting », confiait hier aux journalistes politiques du Parisien une source proche de l’Elysée. Le Premier ministre a dit vouloir un gouvernement de personnalités expérimentées pour les principaux ministères, reste à savoir qui, pour respecter les équilibres et tenter d’ouvrir à gauche.

Sur X, le commissaire européen Thierry Breton a annoncé par deux messages, un cadre blanc d’abord, puis en publiant le courrier qu’il adresse à Ursula von der Leyen, qu’il renonçait à poursuivre son travail au sein du collège des commissaires. « À la lumière de ces derniers développements – qui témoignent une fois de plus d’une gouvernance douteuse – je me dois conclure que je ne peux plus exercer mes fonctions au sein du collège », écrit-il, reprochant à Ursula von der Leyen des « raisons personnelles » pour demander à Emmanuel Macron de désigner un autre candidat.

Interrogé par France Inter sur le livre de François Ruffin, qui accuse Jean-Luc Mélenchon d’avoir tenu des propos insultants sur les habitants d’Hénin-Beaumont, Fabien Roussel est embarrassé mais ne se défausse pas : « De tels propos, s’ils étaient véritablement tenus, c’est du mépris de classe », considère-t-il. « Quand on est de gauche, on défend autant ceux qui sont dans les banlieues que ceux qui vivent dans les villages. Tout est fait pour nous diviser (…) Nous devons tout faire pour nous rassembler, ce qui nous rassemble c’est la classe sociale à laquelle nous appartenons, quel que soit notre lieu d’habitation ». 

Un auditeur demande au premier secrétaire du PC s’il considère comme Ruffin que Mélenchon a été, pendant les élections, « un boulet ». Roussel sourit, lui a qui été battu : « Beaucoup d’habitants me disent qu’ils n’ont pas voté pour moi à cause de notre alliance avec Jean-Luc Mélenchon, c’est une réalité, c’est un sujet dont nous devons pouvoir parler aussi ». 

Les sifflets essuyés hier par François Ruffin de la part des Insoumis sont « inacceptables » pour Fabien Roussel (PCF). « La Fête de l’Huma n’est pas le lieu des insultes. A gauche on a besoin de débattre, de dialoguer, pour que les Français connaissent nos nuances. Je dis halte au feu. On a des débats à avoir entre nous », mais pas de cette manière.

Fabien Roussel le reconnaît : « quand j’ai entendu le nom de Michel Barnier, j’ai explosé de rire », dit-il sur France Inter, accusant une nouvelle fois Emmanuel Macron d’être « le plus grand des voleurs et pas un gentleman », sur l’air de la chanson d’Arsène Lupin. « On est rentrés dans l’urne avec un bulletin rouge, il est ressorti brun. Certains y sont allés avec un bulletin bleu, celui du front républicain, il est sorti bleu marine », la bannière sous laquelle Marine Le Pen avait marqué sa différence avec le Front national de son père et lancé sa grande entreprise de dédiabolisation.

« J’aimerais bien savoir ce que Michel Barnier a dans le ventre », reconnaît Fabien Roussel sur France Inter. Le premier secrétaire du Parti communiste est le seul parti de gauche à avoir accepté d’aller à Matignon rencontrer le nouveau Premier ministre. C’est « une question de clarification ». « On vient avec des questions fortes, et on va venir avec nos attentes », dit-il, citant notamment les hausses de salaire et l’abrogation de la réforme des retraites.

Hier, LFI a annoncé déposer une loi d’abrogation de la réforme des retraites lors de sa niche parlementaire en novembre. Le RN a déjà déposé la sienne pour sa niche, qui se tient le 31 octobre. « J’espère que la nôtre sera votée avant, sinon il y a un problème avec la France insoumise », réagit sur Public Sénat le porte-parole du RN Laurent Jacobelli. « Sinon je leur dis bon courage les gars, prenez votre bâton de pèlerin et faites le tour de la France », ironise-t-il, comptant sur l’opposition des Français à la réforme pour que LFI se range derrière le RN.

« C’est un gouvernement de perdants », estime Éric Coquerel, au regard du résultat des élections législatives. « Parce qu’il passe des coups de téléphone à gauche, il ferait l’ouverture ? Ce qui m’intéresse c’est le programme, et le programme c’est celui de monsieur Macron », fustige le député LFI, président de la commission des Finances. 

Il évoque le projet de l’ancien gouvernement de taxer les rachats d’action, qui n’a jamais fait l’objet d’un début de débat. « Nous allons déposer des amendements dans ce sens, on verra bien l’ouverture du gouvernement » sur un sujet comme celui-ci, ajoute-t-il.

Éric Coquerel et Charles de Courson n’ont pas encore reçu les lettres-plafond envoyées aux ministères pour préparer le budget, Michel Barnier a encore la journée avant que les deux élus ne se rendent à Matignon. Au regard d’une loi organique, « c’est-à-dire constitutionnelle », « nous devrions avoir ces documents depuis fin juillet. La représentation nationale, je sais qu’Emmanuel Macron a tendance à s’essuyer dessus mais… », assure le président de la commission des Finances sur France 2. Dès lors, sans réponse de Matignon avant demain, « on préviendra » avant de s’y rendre. « Très franchement je préférerais éviter, je ne suis pas spécialement un adepte du buzz, je préférerais qu’il nous dise aujourd’hui quand il va nous fournir les documents », insiste Coquerel.

À la fin du mois s’ouvrira le procès du Rassemblement national et de nombreuses personnalités du mouvement, dont Marine Le Pen, accusés d’avoir payé sur le budget du Parlement européen des assistants qui travaillaient en réalité pour le parti. « Nous allons démontrer que nous sommes irréprochables » et « de bonne foi », insiste Jordan Bardella, invoquant une « différence d’appréciation sur la nature le rôle des assistants parlementaires entre les partis politiques français et le Parlement européen ».

Interrogé sur les accusations d’un journaliste de Libération, qui publie un livre dans lequel il raconte comment Jordan Bardella aurait falsifié des documents pour échapper aux poursuites, le président du RN y voit « de la mousse pour faire vendre ». « J’ai été assistant parlementaire quatre mois il y a dix ans. Je ne suis absolument pas concerné par ce procès ».

Interrogée sur l’affaire Christine Engrand, cette députée RN épinglée pour avoir utilisé ses frais de mandat pour couvrir des dépenses personnelles, puis arrêtée au volant vendredi avec un permis de conduire non valide depuis quinze ans, Jordan Bardella assure que ces comportements ne sont pas tolérables et que la députée va être « convoquée devant la commission des conflits » du RN. « Ce type de comportement n’est pas le fait des convictions politiques, elle défendra ses arguments, je ne juge pas avant d’avoir réuni les instances disciplinaires », explique-t-il sur RTL.

 « Monsieur Barnier est un Premier ministre sous la surveillance démocratique du Parlement, cela impose de sa part une discussion avec l’ensemble des forces politiques », affirme sur RTL le président du RN Jordan Bardella. « S’il est le continuateur zélé de la politique macroniste, alors le gouvernement tombera », menace le député européen, affirmant que « la censure ne sera pas uniquement celle du Premier ministre, elle sera aussi celle du gouvernement ». Et de citer trois noms : si Gérald Darmanin, Éric Dupond-Moretti devaient rester ministres ou Xavier Bertrand y entrer.

La semaine dernière, Eric Coquerel, député LFI-NFP et président de la commission des Finances, avait exigé que le Parlement reçoive les lettres-plafond envoyées aux ministères dans le cadre de la préparation du budget. Il avait posé un ultimatum à ce lundi, menaçant de se rendre à Matignon avec Charles de Courson pour les récupérer. Le fera-t-il ?

Le patron du MoDem François Bayrou a assuré dimanche qu’il était favorable à un renouvellement « intégral ou quasi intégral du gouvernement », tout en prévenant qu’une « mainmise » des Républicains sur l’exécutif du Premier ministre Michel Barnier « ne marcherait pas ». Le patron du Modem a appelé le chef du gouvernement à tenir compte dans la composition de son exécutif de la « diversité » et du « pluralisme » issu des urnes lors des législatives anticipées.

Peut-être tendrez-vous l’oreille, ou écouterez-vous attentivement Eric Coquerel (LFI), président de la commission des Finances, à 7h40 sur France 2, ou Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, sur RTL à la même heure, en concurrence avec sa porte-parole Laure Lavalette (TF1). 

À 8 heures, un autre porte-parole du RN, Laurent Jacobelli, est sur Public Sénat. 

Les étiquettes politiques seront ensuite un peu plus variées, avec notamment Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, à 8h20 sur France Inter, et Vincent Jeanbrun, député LR du Val de Marne et porte-parole du groupe Droite Républicaine, sur Sud Radio à 8h30.

« Quand les responsables politiques et le pays s’unissent, à tous les niveaux de l’action publique, et par-delà les clivages politiques, rien n’est impossible », a écrit le Premier ministre Michel Barnier dimanche, au lendemain d’une ultime fête olympique sur les Champs-Elysées, et alors qu’il s’efforce de former un gouvernement avec des personnalités de divers horizons. 

« C’est tous ensemble, en mettant de côté les sensibilités politiques, et en pensant seulement au bien commun, que ce rêve a été réalisé », a-t-il souligné. « Gardons l’esprit olympique ! », a-t-il ajouté.

Michel Barnier a été nommé Premier ministre le 5 septembre. C’était il y a onze jours. Après plus de deux semaines de vrai-faux-vrai suspense du côté de l’Elysée. Et près de 60 jours après le second tour des législatives anticipées. 

Et bienvenue dans ce nouveau direct consacré à la formation du nouveau gouvernement, après la désignation de Michel Barnier comme Premier ministre .