DIRECT. Assemblée nationale : André Chassaigne (NFP) arrive en tête au 1er tour, les candidats LR et Horizons se retirent

La sonnerie vient de retentir dans l’hémicycle. Les résultats du premier tour vont être annoncés d’une minute à l’autre. 

Le candidat centriste au perchoir, Charles de Courson, était en pleine discussion avec le candidat de La Droite Républicaine, Philippe Juvin, à quelques minutes des résultats du premier tour, rapporte Le Monde. Les deux se sont ensuite dirigés ensemble vers l’hémicycle. Une alliance est-elle en train de voir le jour ? 

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sur la célèbre place parisienne à l’appel de la CGT, « pour mettre l’Assemblée nationale sous surveillance » et demander le « respect » du résultat des élections avant l’ouverture de la nouvelle mandature du Palais Bourbon.

En l’absence de majorité nette à l’Assemblée nationale, trois tours seront sans doute nécessaires pour départager les six candidats au perchoir. 

Les députés, qui votent à bulletin secret, donnent en général leur voix au candidat présenté par leur groupe parlementaire au premier tour. 

En revanche, au deuxième et troisième tour, les tractations commencent. Certains candidats se retirent ou appellent à voter pour un autre… Il arrive alors qu’il y ait des surprises. 

Comme l’ont fait remarquer nos confrères de Franceinfo, le placement par ordre alphabétique donne lieu à des situations pour le moins inhabituelles. Le Premier ministre Gabriel Attal se retrouve ainsi assis à côté de l’ancienne Insoumise Clémentine Autain, tandis que le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, est lui placé à côté de la députée insoumise Sophia Chikirou. 

Les députés LFI Antoine Léaument et Damien Maudet ont refusé de serrer la main du benjamin de l’Assemblée nationale, le RN Flavien Termet. Des Ecologistes et des Socialistes, tels que Sandrine Rousseau et Boris Vallaud, ont également refusé de le faire. 

Au micro de BFMTV, Antoine Léaument évoque des désaccords de principe avec le parti d’extrême droite et regrette une nouvelle référence de José Gonzalez à l’Algérie française, enfermé selon lui dans une « logique colonialiste ». 

Le doyen de l’Assemblée nationale s’est notamment décrit comme un « Français né sous le soleil d’un autre continent qui a appris, par son déchirant déracinement, le sens du mot patrie ». 

C’est une des grandes particularités du scrutin de cette XVIIe législature. La démission du gouvernement ayant été acceptée par le président de la République, les ministres peuvent participer au vote pour la présidence de l’Assemblée nationale. Parmi eux, le ministre démissionnaire de l’agriculture, Marc Fesneau, a voté. 

L’ancien président socialiste, élu député de Corrèze, fait son grand retour dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale ce jeudi. Il vient de mettre son bulletin dans l’urne. 

Après tirage au sort, ce sont les députés dont le nom commence par la lettre « F » qui voteront les premiers. Ceux dont le patronyme commence par la lettre « E » voteront donc les derniers. 

Le doyen de l’Assemblée nationale commence sa prise de parole dans l’hémicycle. Il détaille les modalités du vote pour la présidence de l’Assemblée nationale et procède au tirage au sort des scrutateurs, à savoir les personnes chargées du bon déroulement et du dépouillement du scrutin. 

La sociologue Dominique Méda, la directrice de théâtre Ariane Mnouchkine, la philosophe Catherine Larrère… Des personnalités de la société civile signent une tribune dans le Nouvel Obs pour soutenir la candidature de Laurence Tubiana au poste de Première ministre, malgré l’opposition de La France insoumise.

La députée PS de Paris Céline Hervieu soutient la proposition du premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure d’organiser un vote pour trancher qui sera le ou la candidate du Nouveau Front populaire, « comme tout (son) groupe ».

Le député PS Arthur Delaporte s’insurge sur X de la tentative de faire reconduire Yaël Braun-Pivet au perchoir alors que « le bloc macroniste a perdu les élections ». Preuve que dans la coulisse, les discussions feraient rage ? Ou entrée en matière à peu de l’ouverture de la session ? 

que s’ouvrira officiellement la 17e législature. Avec deux séances d’élection, du ou de la présidente cet après-midi, des membres du Bureau demain à la même heure.

Le Premier ministre démissionnaire est parti dans la matinée avec le ministre de l’Intérieur à Nice (Alpes-Maritimes) après l’incendie qui a tué sept personnes, dont trois enfants.

Gabriel Attal vient de poster un message sur X. 

Même si de drôles d’oiseaux y ont pris place, et que les échassiers n’y sont pas les bienvenus, la place pour les jambes étant aussi limitée qu’à bord d’un avion de ligne pour un passager d’1m80, on ne sait pas vraiment pourquoi la place du président de l’Assemblée nationale est appelée « perchoir ». Sans doute à cause de sa place centrale dans l’hémicycle qui lui permet, sans y laisser trop de plumes, d’observer tout l’hémicycle, et alors même que l’altitude n’est pas la plus haute, manière de dire que le 4e personnage de l’Etat reste un député parmi les autres. 

Vous êtes les bienvenus! Avec une Assemblée morcelée, en trois camps principaux plus ou moins retranchés, l’élection du ou de la présidente de l’Assemblée nationale n’est acquise à personne. Au fil de la matinée, on a fait des petites présentations des six candidats en lice, à départager au cours d’un vote à bulletins secrets qui va nécessiter au moins trois tours, qui pourra réserver des surprises, et qui va durer plusieurs heures. 

Les députés du groupe la Droite républicaine (ex-LR), présidé par Laurent Wauquiez, ont formellement désigné Philippe Juvin comme candidat à la présidence de l’Assemblée nationale après avoir mené des discussions avec le camp macroniste, a indiqué à l’AFP une source du parti. Selon laquelle le groupe cherchait ces dernières heures à avoir « la garantie d’une vice-présidence ». Juvin pourrait être amené, selon le rapport de force, à ne briguer que le premier tour. « Nous, on demande des postes », indique un cadre du parti.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées place de la République à Paris, à l’appel notamment de la CGT et de la FSU, « pour mettre l’Assemblée nationale sous surveillance » et demander le « respect » du résultat des élections. 

La fédération CGT des cheminots avait annoncé la semaine dernière, suivie par la centrale de Montreuil, des rassemblements devant « toutes les préfectures » en France et initialement « devant l’Assemblée nationale ». « Il faut rejoindre ces rassemblements pour mettre l’Assemblée nationale sous surveillance », avait souhaité la N°1 de la CGT Sophie Binet, appelant de ses vœux « une pression populaire, une pression citoyenne pour que le résultat des élections soit respecté ».

Après d’intenses négociations, le député LR des Hauts-de-Seine a été préféré à Annie Genevard pour tenter de conquérir le perchoir. Initialement favorite, cette dernière sera finalement candidate pour la vice-présidence de l’Assemblée nationale. 

Alors que tous les yeux sont tournés vers l’élection de la présidence de l’Assemblée nationale, le camp présidentiel (Ensemble pour la République) a commencé à plancher sur « un pacte d’action pour les Français ». Avant l’organisation de rencontres avec les autres groupes politiques, hors extrêmes, « pour des discussions formelles ». Notre journaliste Olivier Beaumont décrypte cette stratégie pour gouverner et tenter de retrouver la majorité à l’Assemblée nationale.

Discours, votes à bulletins secrets, tours et candidatures, on vous explique tout dans cet article.

C’est un autre événement politique majeur: un nouveau rassemblement s’organise dans les Deux-Sèvres contre les « méga-bassines » ces réserves d’irrigation très contestées, tant par la gauche, notamment écologiste, que par des agronomes. Par crainte d’affrontements identiques à ceux de Sainte-Soline, les autorités ont interdit les manifestations vendredi et samedi. Mais près de 4500 personnes ont déjà convergé au « Village de l’eau » à Melle. Parmi elles, « 10% de black blocs », « des personnes connues des services pour activisme violent ou ayant des antécédents judiciaires lors de manifestations précédentes », dont 123 fichés S appartenant à l’ultra-gauche ou à l’écologie radicale, selon les autorités.

L’ancien député socialiste Yann Galut, actuellement maire de Bourges (Cher), déplore sur X que depuis qu’il a « osé mettre quelques réflexions sur l’attitude de LFI », il se fait «  insulter par une armée de trolls qui sont quasiment tous sous pseudos ». Un « courage à la hauteur de leur réflexion politique », estime-t-il. Ces derniers jours, l’édile avait estimé qu’« aucune force politique n’est majoritaire encore moins LFI », qu’il allait falloir trouver des « compromis », et que Jean-Luc Mélenchon ne pouvait pas « apaiser » le pays, contrairement à Olivier Faure.

Depuis hier, un hashtag, ou mot-clef, revient près de 39 000 fois sur X (ex-Twitter) en France. Le #huguettereviens fait référence à la candidature envisagée d’Huguette Bello, la présidente du conseil régional de La Réunion, pour proposer, au nom du NFP, qu’Emmanuel Macron la nomme à Matignon.

Un succès numérique propre à faire plier l’intéressée ? Dans un communiqué en date du 14 juillet, Huguette Bello avait pris acte du manque d’accord sur son nom, et « décliné sans plus attendre l’offre qui m’a été faite ». Rien n’indique qu’elle a pour l’instant changé de position.

Interrogé via X (ex-Twitter), le premier secrétaire du PS Olivier Faure précise bien que ce sont les députés du Nouveau Front populaire qu’il appelle à désigner par un vote qui d’Huguette Bello ou Laurence Tubiana est la personne choisie par le NFP pour devenir Premier ministre. Soit un corps électoral de 174 votants pour l’instant.

Demain après-midi, les députés désigneront le Bureau de l’Assemblée nationale, composé de six vice-présidents, trois questeurs (chargés de la gestion matérielle et financière) et douze secrétaires, et ce ne sera pas tout simple. La composition du bureau doit « reproduire la configuration politique » de l’hémicycle, d’après le règlement de la chambre. Pour nommer chaque poste, les chefs des différents groupes parlementaires se mettent d’accord selon un système de points répartis en fonction du nombre d’élus de chaque camp.

Dans un texte publié par Libération, Philippe Grangeon, cofondateur d’En Marche, le mouvement avec lequel Emmanuel Macron a conquis l’Elysée en 2017, qui fut le conseiller spécial du président de la République entre 2019 et 2020, tous les partis qui ont pratiqué des désistements aux législatives anticipées afin de contrer le Rassemblement national doivent être capables de s’entendre provisoirement pour former un gouvernement de concorde nationale. « Pour cela, les dirigeants politiques doivent se respecter et s’écouter, sans oukases ni déclarations outrancières, afin de créer les conditions de la confiance, sans laquelle rien n’est possible. Il est grand temps qu’ils se mettent autour de la table et confrontent leurs points de vue sous le regard des Français », écrit-il. 

25 ans après la réforme constitutionnelle qui a instauré la parité femmes-hommes dans les mandats électoraux et fonctions électives, le compte n’y est toujours pas, malgré des malus financiers imposés aux partis et l’évolution de la société. Seulement 208 femmes ont été élues députées, soit 36% de l’hémicycle.

Le député Insoumis Antoine Léaument a, comme nous, bien vu à côté de qui il allait s’asseoir cet après-midi dans l’hémicycle, l’ordre alphabétique était respecté pour la séance inaugurale.

À gauche, pris dans dans son ensemble des quatre partis le composant, le Nouveau Front populaire représente 174 députés, peut-être 190 avec les apparentés. Dans le détail, on recensait hier 72 députés inscrits LFI, 66 PS, 38 EELV et 16 PCF.

A droite, le Rassemblement national dispose de 126 députés, dont trois apparentés, sans compter les 16 alliés ciottistes. Le groupe « Ensemble pour la République », et présidé par le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal comptait hier 99 députés inscrits mais le bloc macroniste est aussi fort du groupe MoDem de Marc Fesneau (36 députés) et des Horizons de Laurent Marcangeli (ils étaient 30 hier).

Selon le premier secrétaire du PS, le communiste André Chassaigne est un bon candidat pour le perchoir de l’Assemblée nationale. « Il est particulièrement apprécié » a expliqué Olivier Faure sur RMC et BFM, en mettant en avant son expérience parlementaire et ses qualités humaines. « Au troisième tour, il faut une majorité relative. La logique politique voudrait que le candidat du NFP soit élu ».

Constatant qu’il n’y a toujours pas de consensus au sein du Nouveau front populaire sur la personne à envoyer à Matignon, le patron du PS Olivier Faure redit son appel au vote des députés de gauche, une idée repoussée par la direction de LFI. « Je n’ai pas peur du vote. On doit faire le choix de la démocratie », lance-t-il sur BFM TV, en ajoutant : « Je suis lassé par cette discussion. Il faut maintenant trancher ». Selon lui, Huguette Bello et Laurence Tubiana sont toujours en lice.  

Concernant le refus de Jordan Bardella de voter une résolution de soutien à l’Ukraine, Julien Odoul défend sur LCI « une ligne rouge à ne pas dépasser pour que la France et l’Europe ne soit pas embarquées dans un conflit mondial qui aurait des conséquences dévastatrices ». 

« Je vais voter pour le candidat du RN qui est le premier groupe de l’Assemblée nationale et le premier parti de France », affirme le porte-parole du Rassemblement national Julien Odoul sur LCI. « Il n’y a eu aucune discussion avec les autres groupes. Pourquoi devrait-il y avoir des tractations alors que nous demandons simplement le respect des principes démocratiques », ajoute-t-il, démentant Sébastien Chenu qui mardi a lui-même dit qu’il y avait des discussions avec Yaël Braun-Pivet.

Un cordon sanitaire pour empêcher le Rassemblement national d’accéder aux postes stratégiques à l’Assemblée n’est pas un déni de démocratie, selon Mathilde Panot. « Ce que nous proposons est la même chose qui se fait au Parlement européen », rappelle la députée LFI sur LCI. « On ne donne pas de responsabilités à l’extrême droite, on ne les normalise pas », défend-elle.