DIRECT. Annonces d’Emmanuel Macron : « C’est le président du constat, ce n’est pas le président des solutions », lance Louis Aliot

Le vice-président du RN Louis Aliot estime que Macron « c’est déjà terminé ». « Il ne fera plus rien dans ce mandat sauf s’agiter dans des conférences de presse qui seront sans lendemain », a-t-il ajouté en présentant le chef de l’Etat comme « le Président du constat » et pas « le Président des solutions ».

Louis Aliot, interrogé sur la déclaration d’Emmanuel Macron qui a présenté le RN comme le « parti de l’appauvrissement » ce mardi, lui a retourné l’attaque : « Le président du mensonge et de l’appauvrissement, c’est bien lui. » « Peut-être qu’il a été très bon pour les classes supérieures du pays, mais les pauvres continuent de s’appauvrir », a-t-il déclaré. « Il est déconnecté de ce que veulent les Français pour tout simplement vivre. »

Le vice-président du Rassemblement national et maire de Perpignan Louis Aliot estime qu’Emmanuel Macron a dit ce mardi « ce que les gens veulent entendre ». « Il est au pouvoir depuis six ans et je pense que personne n’est dupe », a-t-il ajouté en lançant qu’Emmanuel Macron s’était appuyé sur un « tableau de borde des sondages » pour cibler ses annonces.

Interrogé sur le slogan lancé par Emmanuel Macron « pour que la France reste la France », le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu estime notamment sur France Inter que dans « un monde occidental est en perte de vitesse », le président de la République prend la question à « bras-le-corps ».

Toujours sur Public Sénat, le secrétaire national du PS Olivier Faure ne « voit pas très bien » comment Emmanuel Macron pourra mettre en place sa volonté de réguler l’accès aux écrans des enfants. « C’est vrai que c’est un problème », a-t-il reconnu bien qu’il ait du mal à comprendre le ” mode de fonctionnement “. Sur un doublement d’une franchise médicale sur les médicaments, Olivier Faure craint « des conséquences sur des gens qui se priveront ». « Je vais me battre jusqu’au bout pour que ce ne soit pas mis en place », a-t-il ajouté en reconnaissant ne pas vraiment y croire.

Pour le secrétaire national du Parti socialiste (PS) Olivier Faure, Emmanuel Macron a mené une « opération de communication » qui n’est pas un « second souffle qui viendrait dire ce vers quoi il veut amener le pays ». « Tout ça pour ça ? », a-t-il lancé sur le plateau de Public Sénat. « On n’a rien vu qui soit de nature à fédérer le pays (…) Sur l’écologie, rien ou presque, sur la démocratie rien. On était fascinés par la vacuité de ses propos », a-t-il ajouté.

« Les suppressions de poste ont déjà été annulées. Il n’y aura aucune suppression de poste au global en 2024 », répète Amélie Oudéa-Castéra. « Il y a des évolutions différenciées entre primaire et second degré, mais il n’y a pas de suppression de poste en 2024. »Sur les heures non remplacées, « on est passé de 5 à 15% d’heures qui sont remplacées, mais on a 14 millions d’heures qui sont perdues. Dès la fin du mois je vais faire des propositions au Premier ministre. J’ai reçu toutes les organisations syndicales dans les deux derniers jours. Elles sont déterminées à résoudre les problèmes, il y a parfois des désaccords sur le modalités. On continue d’aller sur cette vitesse de correction de la trajectoire (pour augmenter les heures remplacées). »

La ministre de l’Education, empêtrée dans une polémique sur la scolarisation de ses enfants, considère que « c’est une chance d’avoir une pluralité de modèles qui peut mieux convenir à certains élèves à un moment ». « Il n’y a qu’une école une et indivisible, c’est l’école de la République » a-t-elle réagi sur  France 2.

Emmanuel Macron est « fort avec les faibles, mais très faible avec les forts », a déploré Manuel Bompard sur France Inter ce mercredi matin. Le président de la République, c’est « beaucoup de paroles, mais quand il faut agir (…) là il n’est jamais au rendez-vous ».

« Un mot qui n’a pas été prononcé (hier soir) », c’est le mot partage », ajoute le coordinateur de La France insoumise, dénonçant les milliards d’euros de dividendes versés aux actionnaires. Lui appelle à réfléchir à « comment faire en sorte de mettre davantage à contribution ceux qui gagnent beaucoup » pour que la vie des plus pauvres soit « moins difficile ».

La conférence de presse du président de la République de mardi soir était « d’abord un rendez- avec lui même, on a compris que le président de la République s’aimait beaucoup », a ironisé sur France Inter ce mercredi matin Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise. Il déplore qu’en parallèle, il y ait « encore plus de difficultés pour les Français », citant le prix de l’électricité qui augmente, et « pas davantage de soignants, pas davantage de professeurs ».

Également interrogée sur l’élection municipale de Paris en 2026, Rachida Dati a de nouveau confirmé sa candidature. « Je rassemblerai tous ceux qui veulent qu’à Paris ça change », a-t-elle lancé. « Mon objectif, c’est Paris. Bien sûr, je serai candidate. »

Sur RTL, Rachida Dati a estimé que « la culture est une réponse de civilisation » pour tous, tout en rappelant l’épisode des émeutes cet été. D’après elle, les endroits où le niveau à l’école « baisse » sont marqués par « recul de la culture ».

Elle a martelé vouloir « casser l’idée » d’après laquelle « la culture » – comme les « métiers de la culture » n’était pas pour tout le monde.

« Une fois que j’ai fait un choix je sais à peu près où je vais », a lancé sur RTL la nouvelle ministre de la Culture Rachida Dati. Selon elle, la prise de parole d’Emmanuel Macron mardi soir était dans le prolongement du « cap » et « de la mission qu’il a donnée à ses ministres avec des axes très clairs ».

Les mots sont clairs. « Non je ne suis pas indulgente (…) Il y a une crise de confiance », a lancé sur franceinfo la porte-parole du Syndicat National Unitaire des Instituteurs (SNUipp)-FSU Guislaine David, au sujet de la ministre de l’Éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra, prise dans une polémique sur la scolarisation de ses enfants dans le privé à cause – selon elle – de « paquets d’heures non remplacés » dans le public. « Il faut des excuses publiques et des engagements de sa part », a réclamé Guislaine David, alors qu’Emmanuel Macron a pris la défense de sa ministre mardi soir. Amélie Oudéa-Castéra s’est rendue ce mardi à l’école Littré pour s’excuser auprès des professeurs de cet établissement public.

Sur les annonces d’Emmanuel Macron ce mardi soir, Guislaine David ne s’est notamment pas dite « persuadée qu’apprendre la Marseillaise » à l’école permette d’« apprendre la citoyenneté ».

Le président des députés PS Boris Vallaud dépeint un « rendez-vous avec une France qui sent le renfermé » sur son compte (ex-Twitter).

Le député de la Somme François Ruffin a réagi simplement sur (ex-Twitter) à la prise de parole d’Emmanuel Macron : « Ministre de tout, président de rien ».

Pour le député LFI et coordinateur du parti Manuel Bompard, Emmanuel Macron a « enchaîné les poncifs réactionnaires, répète des promesses non tenues et annonce une nouvelle étape de maltraitance sociale ».

« Les Français ne verront pas leurs salaires augmenter. Il n’y aura pas plus de soignants, ni de professeurs. L’électricité sera toujours plus chère. Les franchises médicales vont doubler. Le flot de paroles n’asséchera pas les souffrances du pays », a-t-il taclé sur X (ex-Twitter).

Jordan Bardella n’a pas été convaincu. Invité sur France 2 ce mardi soir, le président du Rassemblement national a estimé qu’Emmanuel Macron enchaînait « les numéros dans lesquels il se veut le beau parler du déclin de notre pays ». « C’était long, j’ai eu le sentiment d’un président de la République qui n’était pas président de la République, mais qui était Premier ministre », a-t-il lancé en estimant que « les gens ce soir [devaient] se dire que les trois années qui viennent [allaient] être assez longues ».

« Pour que la France reste la France ». Cette phrase prononcée par Emmanuel Macron lors de sa prise de parole était déjà utilisée en 2021, lors de la primaire LR, selon l’actuel président du parti Éric Ciotti. « Espérons que cette prise de conscience aboutisse à des actes. Les propositions des Républicains sont sur la table et sont les seules capables d’enrayer le déclin de notre pays », a-t-il écrit sur X (ex-Twitter).

La députée EELV de Paris Sandrine Rousseau ne mâche pas ses mots. « Miroir, mon beau miroir, ai-je été le plus grand, le meilleur, le plus communiquant président que la France ait connu ? », a-t-elle taclé sur son compte X (ex-Twitter), après la prise de parole d’Emmanuel Macron.

Le député PCF du Nord et secrétaire national du parti estime qu’Emmanuel Macron a « prononcé le discours de politique générale » lors de sa prise de parole mardi soir. Il s’agit d’une déclaration tenue par le Premier ministre, Gabriel Attal l’ayant cette fois fixée au 31 janvier prochain.

« Les factures d’électricité vont augmenter, les prix des médicaments vont augmenter. Mais les salaires, eux, ne vont pas augmenter ! La messe est dite », a taclé Fabien Roussel.

Lors de sa conférence de presse, ce mardi soir, le président de la République a précisé que ce geste, annoncé l’an dernier, serait effectif l’an prochain. Reste à savoir comment le mettre en musique…

La cheffe des députés RN Marine Le Pen a taclé un « grand rendez-vous avec la Nation [qui] s’est transformé en un énième et interminable bavardage ». « Le fond comme le ton ne sont pas au niveau d’un président de la République », a-t-elle également lancé.

Ce live sera consacré à la conférence de presse donnée par Emmanuel Macron mardi soir et aux réactions politiques de cette prise de parole présidentielle.