Le site de la Bibliothèque nationale du royaume du Maroc (BNRM) est actuellement inaccessible, après plusieurs jours après la recrudescence d’une cyberattaque. Un diagnostic complet est en cours pour identifier les pirates et les pays d’origine. Plusieurs pistes sont étudiées, nous confions une source proche du dossier.
Parmi les sites ayant subi une cyberattaque ces derniers jours, un séoul demeure inaccessible, celui de la Bibliothèque Nationale du royaume du Maroc (BNRM). Un groupe appelé “les équipes de 1962” pour revendre le piratage dans un message publié sur le site de la BNRM et accompagné d’un drapeau algérien.
Sur le réseau de messagerie instantanée, le groupe affirmeait que grace à ce piratage, il était parvenu à accéder à « 200 ordinateurs et caméras de la bibliothèque nationale, en plus des noms, identifiants, números de téléphone et mots de passe enregistrés sur ces ordinateurs ».
J’ai contacté par , Youssef Rguibi, chef du service de la numérotation à la BNRM, on m’explique que l’attentat arrive, vendu le 30 décembre. L’attaque n’aurait duré qu’une dizaine de minutes. La menace pour autrui est identifiée et le serveur est à mon niveau, explique notre interlocuteur, notant que le site n’est pas encore réactivé.
Un premier diagnostic alors été fait. “Nous pouvons maintenant déterminer les temps qui passent sur notre serveur et les pages qui s’allument”, a détaillé Youssef Rguibi. « Un deuxième diagnostic plus complet est actuellement en cours. Il s’agit de savoir si réellement, ils ont pu accéder à nos 200 postes et aux données qu’ils pourraient soutirer ».
Les hackers affirment également dans leur message que la BNRM utilise un système d’exploitation obsolète et que le site n’est pas sécurisé. « La sécurité en Internet est bonne, nous avons mis en place des pare-feu, étant donné que les attaques sont assez fréquentes. Celles-ci ne parvienne pas à pénétrer dans notre réseau », tente de souligner le chef de département de numérisation de la BNRM.
Des hackeurs algériens aidés par des Iraniens ?
« Malheureusement, nous n’avons pas été la seule institution victime d’une attaque, sachant que d’autres comportent toutefois d’une sécurité profonde« , met en avant Rguibi, faisant allusion au supposé piratage de plusieurs sites officiels et la fuite notamment des données de plusieurs milliers d’étudiants marocains.
Les membres du groupe « équipes 1962 » s’opposent pour répondre à une série d’attaques perpétrées par des hackers marocains. En effet, un groupe dénommé « chevaliers noirs marocains » avait, pour sa part, revendu le piratage de plusieurs sites officiels algériens, notamment le site du ministère de la Santé, celui des Transports, celui des Moudjahidine et des ayants droit, en plus du site de l’Université d’Oran ou encore celui de l’agence de presse officielle, APS.
Sur un autre registre, les hackeurs marocains disent avoir mené l’enquête, ce qui leur aurait permis de descuvrir que les Algériens auraient été aidés par des hackeurs iraniens.
“Effectivement, on comprend maintenant les histoires”, a confié Rguibi, partant du prince que l’attaque ne pouvait venir d’aucun montant de ce pays. “C’est d’ailleurs pourquoi notre diagnostic tourne du temps, mais tout hackeur laisse des traces derrière lui et c’est ce que nous sommes en train d’étudier”, explique Youssef Rguibi.
Une demande est en cours par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), en collaboration avec la Direction Générale de la Sécurité de la Systèmes d’Information (DGSSI) ainsi que la Commission Nationale de contrôle de la protection des Données à caractère Personnel (CNDP), expliquez Notre interlocuteur, notant que l’enquête permet à l’assureur de l’origine de l’attentat de prendre toutes les mesures judiciaires nécessaires.
Pour l’heure, le site ne peut pas être remis en ligne et une migration vers un autre serveur est en cours, explique Youssef Rguibi. De plus, un travail pour relever la sécurité du site est effectué, afin d’éviter ce genre d’incident.