Depuis le coup d’État militaire du mois dernier au Niger, le commerce avec le Nigeria voisin et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest s’est pratiquement arrêté. Les correspondants principaux de FRANCE 24, Catherine Norris Trent et Cyril Payen, reportent de la frontière dans l’État de Sokoto, au nord-ouest du Nigéria, où seuls les charrettes à âne, les motos et les colporteurs à pied passent de l’autre côté.
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Dans la ville reculée de Bodinga, dans l’État nigérian de Sokoto, on peut voir des rangées de camions de fret bloqués des deux côtés de la frontière. Beaucoup sont là depuis le 26 juillet, lorsque la junte militaire au Niger a renversé le président Mohamed Bazoum et que le commerce entre ce pays pauvre et enclavé et ses voisins ouest-africains a été gelé.
« Des gens vont mourir ! S’ils quittent la frontière comme ça, des gens vont mourir. Il n’y a pas de travail. Du matin au soir, je n’ai rien à manger », raconte un chauffeur de camion nigérian désespéré à FRANCE 24. Il se rendait dans une cimenterie à Niamey, la capitale du Niger, avec une cargaison de charbon lorsque la frontière a fermé et a passé les deux dernières semaines assis. par son camion en attente.
Certains commerçants semblent traverser, à pied, motos et charrettes à ânes. Mais leurs traversées sont conditionnées par des pots-de-vin et le commerce du marché noir a explosé.
“Notre seul problème, c’est le personnel de sécurité, nous devons leur payer des pots-de-vin pour qu’ils nous laissent passer”, explique un homme qui transporte une cargaison tirée par des ânes. Mais le gros de l’activité est au point mort.
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