Le ministère libanais des Affaires étrangères a dénoncé ce vendredi de nouveaux tirs israéliens sur une position des Casques bleus dans le sud du Liban, au lendemain d’un tollé diplomatique après que des tirs similaires ont blessé deux Indonésiens. Le ministère français des Armées a confirmé au Parisien qu’aucun Français ne figurait parmi les blessés d’hier ou de ce vendredi.
Dans un communiqué, le ministère dit « condamner dans les termes les plus forts les tirs intentionnels et systématiques de l’armée israélienne sur la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dont les derniers ont visé (…) la base des Sri-Lankais, faisant des blessés ». L’agence officielle ANI rapporte de son côté qu’un « char israélien Merkava a visé une tour de la Finul (…) blessant des soldats du contingent sri-lankais ». Une source à l’ONU a confirmé qu’une « tour de guet » avait été ciblée, située à la base principale de la force à Naqoura.
« Il y a peu de temps, un rapport a été reçu concernant des dommages causés à l’avant-poste de la Finul dans la région de Naqoura », a déclaré l’armée israélienne au journal Temps d’Israël. « Selon le rapport, deux membres du personnel de la Finul ont été blessés à la suite des dommages causés à l’avant-poste. L’incident fait l’objet d’une enquête et les détails sont en cours d’examen ».
Jeudi, deux casques bleus de la force de l’ONU (Finul) déployée entre le Liban et Israël ont été blessés après « des tirs de char israélien » sur leur QG dans le sud du Liban, a indiqué jeudi la mission des Nations Unies. Ils ont été hospitalisés pour des blessures légères. Ce contingent de 15 000 soldats majoritairement européens, déployé au pays du Cèdre pour faire respecter le cessez-le-feu de 2006 entre le Hezbollah et l’État hébreu se trouve en première ligne depuis l’intensification des frappes israéliennes contre le Hezbollah fin septembre et l’opération terrestre lancée par Tsahal le 30 septembre.
Les tirs israéliens visant les Casques bleus sont « intolérables » et ne doivent pas être répétés, a dénoncé le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.