L’ancien patron de la plateforme d’échanges de cryptomonnaies FTX, Sam Bankman Frieda été renvoyé en prison vendredi par un juge fédéral de New York qui a estimé qu’il n’avait pas respecté les règles de sa liberté conditionnelle.
Le bureau du procureur était à l’origine de ce recours en annulation de la remise en liberté sous conditions, accusant Sam Bankman-Fried de subornation de témoin. Le juge
Sam Bankman-Fried a notamment transmis des documents au New York Times pour tenter de discréditer le témoignage de Caroline Ellison, une ancienne dirigeante de sa société d’investissement Alameda, qui a été inculpée et qui a accepté de collaborer avec les autorités américaines.
En prenant contact avec une publication internationale potentiellement lue par des jurés, Sam Bankman-Fried « a franchi une ligne en influençant de manière inappropriée les jurés, en intimidant ce témoin et en envoyant un message à d’autres potentiels jurés », avait précédemment expliqué la procureure Danielle Sassoon, citée par l’agence PA.
Cette dernière a également fustigé une « tournée médiatique » de l’ex-patron star des cryptomonnaies, qui, malgré son arrestation, a effectué plus de 1 000 appels téléphoniques à des journalistes.
Assigné à résidence
À l’issue de l’audience, le juge Lewis Kaplan du District sud de New York « a ordonné que l’accusé soit placé en détention par les US Marshalls », agence de sécurité fédérale chargée des prisonniers.
Dans l’attente de son procès, il avait été assigné à résidence chez ses parents en Californie après le paiement d’une caution de 250 millions de dollars.
Inculpé notamment pour fraude et association de malfaiteurs, « SBF », son surnom, avait été extradé fin décembre 2022 des Bahamasoù se trouvait le siège de FTX.
Il a plaidé non coupable à tous les chefs d’accusation retenus contre lui au fil des mois. Son procès doit s’ouvrir en octobre à New York.