C’est un immense ouf de soulagement. Quelques jours après l’annonce de la libération de son pèreenlevé par une guérilla, l’attaquant colombien Luis Diaz a enfin pu le revoir lors du rassemblement avec son équipe nationale. En provenance d’Angleterre, l’attaquant de Liverpool a rejoint mardi le camp d’entraînement de l’équipe nationale colombienne à Barranquilla (nord) et est tombé, en pleurs, dans les bras de son père, selon les images diffusées par la Fédération colombienne de football (FCF).
Âgé de 56 ans, Luis Manuel Diaz a été libéré jeudi matin dans une zone montagneuse du nord du pays par l’Armée de libération nationale (ELN), la dernière guérilla encore active du pays qui l’avait enlevé le 28 octobre en compagnie de son épouse libérée quelques heures après. L’entraîneur de football amateur qui avait révélé son fils, portait un T-shirt noir avec l’inscription « Plus jamais d’enlèvement ».
La police colombienne a annoncé samedi l’arrestation de quatre personnes soupçonnées d’avoir participé au rapt qui a mis en péril le processus de paix entamé il y a près d’un an entre l’ELN et le gouvernement, ainsi que le cessez-le-feu bilatéral de six mois en vigueur depuis le 3 août. Le commandant militaire de l’ELN, Antonio Garcia, avait lui-même admis une « erreur ». En six décennies de conflit civil, la Colombie a enregistré quelque 38 000 enlèvements, principalement par les groupes armés qui financent leurs opérations grâce à l’argent des rançons et au narcotrafic, la Colombie étant le premier producteur de cocaïne au monde.
Dans ce contexte particulièrement émouvant, Luis Diaz avait inscrit le but égalisateur à la dernière minute face à Luton et avait célébré en soulevant son maillot avec un message « Liberté pour mon père ». Désormais libre, l’attaquant colombien pourrait lui adresser un nouveau message face au Brésil ce jeudi lors de la 5e journée des qualifications sud-américaines pour la Coupe du monde 2026.