« La Nation partage la peine de leurs familles et frères d’armes de la Base aérienne 113 de Saint-Dizier. » Dans un message publié sur XEmmanuel Macron annonce ce mercredi soir le décès « du capitaine Sébastien Mabire et du lieutenant Matthis Laurens », qui composait l’équipage de l’un des deux avions Rafale entrés en collision vers 12h30plus tôt dans la journée, dans le ciel lorrain.
Le pilote de l’autre avion avait réussi à s’éjecter avant l’impact. Il a été blessé mais était conscient lors de sa prise en charge, selon le quotidien régional L’Est Républicain. Il avait atterri en parachute à Colombey-les-Belles (Meurthe-et-Moselle).
Les deux avions de chasse de de l’Escadron de transformation Rafale de la base aérienne de Saint-Dizier (Haute-Marne) sont entrés en collision au retour d’une mission de ravitaillement en Allemagne, tout près de la base aérienne de Nancy-Ochey en Meurthe-et-Moselle, à la limite du département des Vosges.
Un appareil, carcasse encore fumante, a été retrouvé dans une zone forestière. La structure de l’autre avion n’avait en revanche pas été retrouvée dans l’immédiat, des débris étant répartis sur une vaste zone.
« On est toujours dans les recherches », avait indiqué en début de soirée mercredi Benjamin Voinot, le maire de Colombey-les-Belles, une des communes les plus proches de la zone de la collision. L’élu a précisé que le ciel était couvert de gros nuages au moment de l’accident.
Alexis Valiton, un agriculteur âgé de 28 ans, a lui aussi participé aux recherches avec les secours après avoir entendu la collision et vu le pilote sortir des nuages en parachute. « Sur un bon hectare, il y a des débris partout et en mille morceaux, de la tôle, du plastique, des espèces de gros fusibles, il y a de tout… » a-t-il raconté à l’AFP.
Samuel Gris, adjoint au maire de Thuilley (Meurthe-et-Moselle), et ancien infirmier dans l’Armée de l’Air, a raconté avoir entendu une explosion. « J’ai levé la tête et j’ai vu un avion en flammes tomber en vrille (…) Mais ce qui m’interpelle, c’est que je n’ai vu qu’un seul avion, donc à mon avis le deuxième s’est désintégré, ce qui expliquerait qu’ils ne le retrouvent pas. »
200 gendarmes ont mené des recherches dans trois départements
D’importants moyens avaient été déployés dans ce secteur pour retrouver les deux militaires de nationalité française. 200 gendarmes d’active et de réserve ont notamment mené les recherches dans les départements de Meurthe-et-Moselle, des Vosges et de la Meuse, ainsi qu’un hélicoptère et quatre drones. La préfecture de Meurthe-et-Moselle a ouvert un numéro spécial (09 70 80 90 40) pour recueillir des témoignages.
