Cinq jeunes hommes de 17 à 21 ans ont été mis en examen, jeudi à Nanterre (Hauts-de-Seine), pour vol en bande organisée. Ils sont soupçonnés d’avoir agressé une famille à son domicile pour la voler, en avril dernier à Meudon.
En fin de nuit, ce 23 avril, rue des Sources, le propriétaire de ce pavillon cossu, âgé de 52 ans, est réveillé par des bruits suspects. Il surprend trois voleurs qui se sont introduits chez lui. Les bandits le rouent de coups. Les malfrats s’emparent aussi de sa femme et de sa fille. Ils enferment toute la famille dans une pièce pour pouvoir fouiller tranquillement le reste de la maison. L’épouse de la victime, qui est parvenue à dissimuler son téléphone, appelle la police. Vers 8 heures, les fonctionnaires sonnent à la porte et se font passer pour un livreur. Ils entrent et arrêtent deux voleurs qui résistent. Le troisième parvient à prendre la fuite.
Traumatisme, plaies et dents cassées
Les victimes sont blessées et choquées. Le père de famille, dirigeant chez Bouygues Télécom, s’est fait casser plusieurs dents et souffre de plaies et d’hématomes. Sa femme se plaint de douleurs au dos. Ils sont conduits à l’hôpital de Clamart pour y recevoir des soins. Plus tard, les urgences médico-légales de Garches leur accorderont sept, quinze et soixante jours d’incapacité totale de travail. Les deux voleurs sont placés en garde à vue dans les locaux du service départemental de police judiciaire des Hauts-de-Seine. Au cours de leurs auditions, ils font valoir leur droit au silence puis soutiennent qu’ils sont entrés dans la maison au hasard sans savoir que des gens s’y trouveraient.
La suite de l’enquête permet de comprendre que ces deux hommes appartiennent à une équipe de voleurs structurée et très active, qui est composée de jeunes gens originaires du XVIIIe arrondissement de la capitale. Cinq autres suspects qui se trouvaient aux abords du pavillon durant la nuit des faits sont identifiés. Quatre d’entre eux sont facilement localisés. Et pour cause, ils sont incarcérés à la Santé et à Villepinte. Le dernier vit à Lyon (Rhône).
Ils nient ou gardent le silence
Les cinq suspects sont interpellés lundi avant d’être placés en garde à vue à Nanterre. Au domicile du dernier, les forces de l’ordre mettent la main sur 2 300 euros en liquide. Durant leurs auditions, ces jeunes gens ont nié ou gardé le silence. En toute fin de garde à vue, l’un d’eux a finalement concédé que la personne, dont l’image a été capturée par les caméras de vidéosurveillance, lui ressemblait…