Un mort et plusieurs personnes hospitalisées après des cas probables de botulisme à Bordeaux (Gironde). Au total, dix cas « cliniquement évocateurs de botulisme alimentaire », une maladie neurologique rareont été rapportés aux autorités sanitaires depuis la semaine passée. Le Parisien fait le point sur le profil des victimes.
Dans quel état se trouvent-elles ?
Parmi les dix cas connus à ce jour, huit personnes restent hospitalisées à Bordeaux et en Île-de-France, dont un en soins continus. Cinq autres ont été placés en réanimation.
Une personne est également décédéeavait annoncé mardi soir la Direction générale de la Santé. Un dernier individu, a priori touché lui aussi, serait reparti à l’étranger entre-temps. Benjamin Clouzeau, médecin réanimateur au CHU Pellegrin, a fait état sur X (anciennement Twitter) d’un « nouveau cas » signalé en Espagne, « toujours rattaché au foyer bordelais ».
Tous les malades avaient fréquenté entre le lundi 4 et le dimanche 10 septembre le même bar de Bordeaux, le Tchin Tchin Wine bar. « Les aliments suspectés sont à ce stade des conserves de sardines faites maison par le restaurateur », indiquent dans un communiqué la préfecture de Nouvelle-Aquitaine et l’Agence régionale de santé.
Qui sont-elles ?
La plupart des malades sont de nationalité étrangère : américaine, canadienne, allemande et ont moins de 41 ans. Une est âgée de 70 ans. La personne décédée était âgée de 32 ans et était de passage à Bordeaux avec son conjoint. Elle est décédée chez elle en région parisienne après avoir transité aux urgences d’une structure hospitalière. Son compagnon a été hospitalisé en soins intensifs en Île-de-France, a précisé l’ARS.
Que faire en cas de symptômes ?
La majorité des cas de botulisme en France correspondent à des intoxications alimentaires, par ingestion d’aliments mal conservés, n’ayant pas subi de processus poussé de stérilisation : salaisons, charcuteries ou encore conserves d’origines familiale ou artisanale. Cela semble être le cas dans l’établissement bordelais concerné.
Les autorités sanitaires recommandent également à toutes les personnes ayant fréquenté le Tchin Tchin Wine Bar entre le lundi 4 et le dimanche 10 septembre de faire la même démarche, même si elles ne présentent pas de symptômes. Le dernier repas contaminé datant potentiellement de samedi, d’autres malades pourraient se manifester pendant quelques jours.
Les symptômes comprennent, à des degrés variables, des signes digestifs (diarrhée, vomissements, nausées, douleurs abdominales), des troubles de la vision ou de la parole, une atteinte oculaire (défaut d’accommodation, vision floue ou double), une sécheresse de la bouche accompagnée d’un défaut de déglutition voire d’élocution, ou des symptômes neurologiques (fausses routes, paralysie plus ou moins forte des muscles). Il n’y a habituellement pas de fièvre.
Les personnes concernées doivent consulter un médecin de toute urgence ou contacter le 15 en mentionnant les cas de botulisme pour bénéficier d’un traitement anti-toxinique, le plus rapidement possible.
