Bastia-Paris FC (1-1) : cinquièmes, les Parisiens iront à Rodez pour débuter les playoffs d’accession à la Ligue 1

Deux joueurs sortis sur blessures (Kebbal, Mandouki), un match sous haute tension jusqu’au bout mais à l’arrivée un point gagné de haute lutte… Grâce à ce nul (1-1) à Bastia, le Paris FC termine 5e et jouera donc ses 4e playoffs en six saisons après 2019, 2021 et 2022. Mais au lieu de recevoir mardi 21 mai pour une belle fête à Charléty, il devra se déplacer à Rodez, vainqueur de l’AC Ajaccio (2-0), avec deux buts inscrits à la 2e et à la 6e minute, qui lui a donc chipé sa 4e place.

Une petite déception quand même pour les supporters du club parisien. Mais quand on se souvient le départ difficile du Pais FC (7 points après 10 matchs), ce top 5, l’objectif assigné par le président Pierre Ferracci en début de saison, reste un bilan plus que convenable.

Maintenant, c’est un véritable parcours du combattant qui va débuter avec ce déplacement à Rodez puis, en cas de succès, un voyage à Geoffroy-Guichard pour affronter Saint-Étienne le vendredi 24 mai. Et ensuite, si ça passe, ce sera une double confrontation contre le 16e de L1, certainement Metz.

Premier but de Timothée Kolodziejczak

Gêné par le pressing de Bastia, le Paris FC avait connu une entame délicate. Sous pression avec les buts marqués par Rodez et Caen, leurs deux concurrents pour les playoffs, les coéquipiers de Cyril Mandouki ouvrent le score sur une tête de Timothée Kolodziejczak (0-1, 29e). L’expérimenté défenseur central, souvent malheureux (buteur contre-son-camp à Rodez), inscrit son premier but avec le PFC.

Mais le Paris FC a connu une fin de première période cauchemardesque. Méchamment taclé par Meynardier, Ilan Kebbal, touché à une cheville, doit sortir (42e). Le meilleur joueur parisien de la saison out et aucun carton de sorti pour le défenseur bastiais… Une décision incompréhensible de M. Lesage qui a ensuite accordé un pénalty plutôt généreux au SCB sur une sortie d’Obed Nkambadio. S’il avait raté un pénalty il y a deux ans jour pour jour alors qu’il portait le maillot du Paris FC lors des barrages contre Sochaux (1-2), Alfarela le transforme et égalise (1-1, 45e + 3).

Sur une charge de Bianchini, les Parisiens perdent un nouveau joueur, Cyril Mandouki, touché à la clavicule (67e). L’attaquant bastiais n’est pas averti, à la grande colère de Stéphane Gilli et de ses joueurs. Sur un lob juste au-dessus de Tomi (80e) puis une reprise de Vincent superbement détournée par Nkambadio (80e), le Paris FC se fait des grosses frayeurs mais rate la balle de match sur un coup franc plein axe d’Alimami Gory (90e + 2). Stéphane Gilli peut serrer le poing. L’objectif est quand même atteint.

Le Paris FC a maintenant trois jours pour bien récupérer physiquement. Mais les participations au match de Rodez de Kebbal et Mandouki, qui passeront des examens ce samedi, sont très hypothétiques.

« Ça ne sent pas bon, reconnaît Stéphane Gilli. Mais je suis très fier de mes joueurs car jusqu’à la 95e minute de la 38e journée, on a dû s’arracher, personne ne nous a faits de cadeaux, souligne Stéphane Gilli. Quand je vois le match qu’à fait Bastia ce soir au niveau de l’intensité, je me demande comment cette équipe ne termine pas dans le Top, 5… »

L’entraîneur du Paris FC poursuit : « ce qui me dérange ce soir, c’est qu’on a deux blessés. Kebbal, encore lui… Mais ce n’est pas un tricheur. Il a une attelle… J’ai du mal à l’accepter. Je ne parlerais pas de l’arbitre… Malgré tout ce qui s’est passé, on est là, on est 5e. On ne doit rien à personne. Je suis très fier de mon équipe, de ce qu’elle a fait cette saison. 5e, c’est un bilan positif, quand on voit le niveau relevé de la L2, cela montre qu’on a été performant. Je suis reconnaissant au président qui m’a fait confiance quand on avait 7 points. Je suis déçu de ne pas recevoir à Charléty. Mais on ira gagner à Rodez. Le 1er objectif est atteint, maintenant, on va être très ambitieux. »