Dans la nuit de vendredi à samedi, la Cour d’assises du Cantal à Aurillac a condamné un homme à douze ans de prison pour avoir tenté de tuer un gendarme en 2021.
Le 27 mars 2021, le quadragénaire avait menacé de se suicider en envoyant des messages à son ex-compagneavec qui il était en instance de séparation. Celle-ci avait prévenu les gendarmes, qui avaient trouvé l’homme cloîtré dans son domicile de Lanobre (Cantal), volets fermés, et armé d’un fusil à double canon. Le garagiste retranché avait tiré à plusieurs reprises depuis une fenêtre de son domicile autour duquel 25 gendarmes avaient été déployés. Les négociations avaient échoué et le GIGN s’était rendu sur place.
Interdiction de porter ou détenir une arme pendant huit ans
Au cours de l’audience, l’homme de 49 ans a reconnu avoir tiré deux fois après être sorti de sa maison à proximité d’un adjudant qui avait riposté et l’avait touché, le blessant au ventre et au bras. Le forcené s’était rendu trois heures plus tard. Transporté à l’hôpital, il avait été ensuite mis en examen pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique. Il était, depuis, incarcéré dans l’attente de son procès.
Cette peine est supérieure aux réquisitions du ministère public qui avait réclamé dix ans de réclusion criminelle. En outre, après plus de 4h30 de délibéré, la cour a assorti cette condamnation de cinq ans de suivi socio judiciaire avec obligation de soins et une peine de trois ans en cas de non-respect. Par ailleurs, l’homme a interdiction de porter ou détenir une arme pendant huit ans.
L’avocate générale Agathe Bord avait estimé que ce soir-là, le forcené qui est apparu très affaibli à l’audience avait tiré pour tuer un gendarme, et pas uniquement, comme il l’a toujours expliqué, « pour qu’ils s’en aillent » alors que sa défense avait demandé l’acquittement.