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Attaque à Arras : déluge de vidéos sur les réseaux sociaux, la police appelle à « ne pas les relayer »

by Jamesbcn
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L’horreur, en images, en temps quasi-réel. Dans les dizaines de minutes ayant suivi l’attaque dans un lycée d’Arras (Pas-de-Calais)les réseaux sociaux ont été rapidement submergés de photos et de vidéos montrant un jeune homme s’en prendre, couteau à la main, à de nombreux adultes. Un professeur a été tué et deux autres membres du personnel ont été gravement blessés, d’après le bilan provisoire connu à 13 heures. Certaines images montrant un corps ensanglanté, sans que l’on sache de qui il s’agit.

Ces photos et vidéos, parfois prises par des élèves confinés dans l’établissement, sont notamment apparues sur TikTok, Snapchat ou encore X (anciennement Twitter). Elles ont été très rapidement partagées, y compris par des comptes ayant beaucoup d’abonnés et des députés, généralement de droite ou d’extrême droite.

Un peu plus tôt, la police nationale avait demandé de ne pas relayer ce genre de contenus, « afin de faciliter le travail des policiers et par respect pour les victimes ». Mais la modération paraît impossible temps réel.

Nous avons pu constater que des publications initiales avaient été supprimées, sans que l’on sache si cela a été fait à l’initiative des comptes concernés ou sur décision des plates-formes. Mais plusieurs des images en question avaient déjà pu être téléchargées ou récupérées par d’autres personnes, qui ont pu les partager à leur tour, et sont donc toujours visibles.

Nouveau règlement européen

Le député (Renaissance) Éric Bothorel, spécialiste du numériquese refuse de croire à « un puits sans fond ». « Il est compliqué de demander des retraits de contenus à des plates-formes si, dans le même temps, des comptes importants les ont relayés. Le vrai sujet est celui de l’agilité et du temps entre le moment où l’on détecte le contenu et celui où l’on peut obtenir son retrait », avance-t-il. « J’y crois, cela avait plutôt bien marché dans le cas de Samuel Paty », ajoute l’élu, en référence au professeur de collègue assassiné il y a trois ans, quasiment jour pour jour.

Un nouveau règlement européen en vigueur depuis fin août, le Digital Services Act (DSA), est censé contraindre les hébergeurs à mieux empêcher la diffusion de contenus illicites ou préjudiciables. « Des images que l’on voit depuis ce midi tombent sous le coup du DSA mais aussi des règles des plates-formes. Twitter, par exemple, ne tolère pas d’images de violence gratuite », pointe Éric Bothorel, en contact régulier avec les sites concernés.

Plus tôt dans la semaine, la Commission européenne a d’ailleurs menacé X, Meta (incluant notamment Facebook) et TikTok de sanctions pour ne pas avoir suffisamment lutté contre la diffusion de désinformation et de contenus violents, à la suite de l’attaque du Hamas contre Israël le week-end dernier. Une sorte de « crash test » grandeur nature pour le DSA.

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