« On sent que ça va être le débat de la rentrée et que tout ça se déroule dans une atmosphère qui n’est pas saine. Ça va être pesant. » Pour Louis (le prénom a été changé)comme pour les 1 500 étudiants de Sciences-po Strasbourg, le retour en cours ce lundi ne sera pas comme les autres. Depuis que la suspension du partenariat avec l’université israélienne Reichman a été rendue publique la semaine dernière, l’Institut d’études politiques strasbourgeois se retrouve au cœur d’une tempête médiatique et politique. Les réactions négatives d’élus de la région Grand-Est et de ministreset les accusations de discrimination, pleuvent sur ce boycott voté lors du conseil d’administration du 25 juin dernier.
Ce samedi, la Licra (Ligue contre l’antisémitisme et le racisme) a critiqué une motion qui serait le fruit « d’amalgames » et serait « source non pas d’apaisement, mais d’aggravations de tensions ». La Ligue étudie « les voies de recours envisageables », dans le sillage de l’UEJF (Union des étudiants juifs de France) qui avait déjà annoncé examiner toutes les options juridiques pour contester cette décision.
