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A Paris, les étudiants descendent dans la rue pour sauver leurs classes préparatoires

by Jamesbcn
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« La fac craque pendant que les prépas crament ». « Yes we khâgne ». Plusieurs centaines d’étudiants et d’enseignants ont manifesté ce mercredi aux abords du ministère de l’Education nationale, rue de Bellechasse (VIIe), et bloqué le boulevard Saint-Germain pour demander l’annulation de la fermeture de quatre classes préparatoires publiques aux grandes écoles parisiennes. Une nouvelle annoncée par le rectorat le 13 novembre dernier, et qui les a laissés « en état de sidération ».

Soutenus par le sénateur (PCF) Ian Brossat et la députée de Paris (LFI) Danielle Simonnet, les manifestants dénoncent la disparition programmée, à la rentrée prochaine, de quatre classes : une des deux khâgnes de Chaptal (VIIe), la seule hypokhâgne de Lamartine (IXe), mais aussi une prépa d’économie du lycée Jacques-Decour (IXe) et une classe de biologie à l’école nationale de physique-chimie Pierre-Gilles-de-Gennes (XIIIe).

Ni élitistes, ni en sous-effectif, affirment les manifestants

« Totalement incompréhensible, s’agace un professeur d’espagnol du lycée Lamartine. Nos effectifs ne seraient pas assez conséquents selon le rectorat ? Nous avons une promotion de 46 étudiants ! On nous taxe d’élitisme ? Aucun de nos élèves n’a obtenu la mention très bien au bac. » « Et, à Chaptal, nous avons 16 % de boursiers », ajoute une de ses collègues, professeur de géographie en khâgne. Le rectorat devrait prochainement communiquer sur les raisons qui motivent ces suppressions.

Boulevard Saint-Germain (VIIe), ce mercredi. “Pourquoi nous cassent-ils comme ça?” Se demandent les étudiants

Un peu plus loin, un groupe d’étudiants du même établissement se dit « très en colère », comme l’affiche sans détour leur banderole. « Et d’autant plus qu’à Chaptal, nous avions l’assurance de passer en deuxième année dans le même établissement, détaille un élève. Si l’une des deux khâgnes est supprimée, rien ne dit que nous aurons tous accès à l’unique classe qui perdurera. Pourquoi nous cassent-ils comme ça ? » Surtout que, selon eux, les demandes d’accès aux prépas publiques sont en augmentation de 1,2 %.

Le professeur d’espagnol de Lamartine a bien son idée : « On s’attaque aux petites prépas dont les enseignants n’ont pas une ancienneté assez importante pour être automatiquement réaffectés dans une classe du supérieur : le rectorat va nous utiliser pour pallier le manque d’effectifs dans le secondaire. »

« Quelle tristesse ! soupire une étudiante de l’hypokhâgne condamnée de Lamartine. Pour moi, cette classe est une véritable chance. On travaille tous ensemble, dans la bienveillance, avec un niveau exigeant et un accès à la culture de tous les instants… Nous avons même chacun un parrain dans le milieu littéraire, mais aussi des cours de théâtre théoriques et pratiques, ce qui est unique à Paris. »

La pétition, intitulée « Ces petites prépas qu’on abat », lancée le 24 novembre, est déjà revêtue de près de 10 000 signatures… Le rectorat n’a, quant à lui, toujours pas répondu à nos sollicitations.

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