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A Paris, le maire du XVIIe ne veut pas dire adieu à la collecte de déchets par pneumatique

by Jamesbcn
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« C’est un fiasco écologique et financier, une gabegie », s’indignait, il y a quelques semaines dans nos colonnesGeoffroy Boulard, le maire (LR) du XVIIe arrondissement de Paris. C’est désormais acté, le système de collecte de déchets de l’écoquartier Martin-Luther-King a cessé de fonctionner le 19 juin 2024. Depuis une dizaine d’années, les immeubles du quartier étaient raccordés à ce système dit de collecte pneumatique jugé « coûteux et peu performant » par la chambre régionale des comptes.

Face à cette « décision unilatérale et inique de la mairie de Paris », peste la mairie du XVIIe dans un communiqué diffusé ce jeudi, l’édile local a déposé un recours au tribunal administratif de Paris. « Ce système, qui a nécessité un investissement de 20 millions d’euros et qui est largement plébiscité par les habitants, a en effet été suspendu sans consultation préalable du Conseil de Paris ou du Conseil du XVIIe. »

Un « déni démocratique » que condamne donc l’élu. « Sur des décisions affectant directement les services publics et la qualité de vie des habitants, il est indispensable de respecter les processus démocratiques et de consulter les instances locales », déclare-t-il en espérant qu’un nouvel appel d’offres soit lancé pour « sauver ce système qui a fait ses preuves ».

19 immeubles, 7 000 habitants concernés

Depuis 2013, les 19 immeubles progressivement construits sur cette ancienne friche ferroviaire avaient tous été raccordés à ce système de ramassage. Jusqu’à hier, les 7 000 habitants qui s’y sont installés jetaient leurs ordures ménagères et leurs emballages dans des bornes dédiées, installées au pied des bâtiments. Et l’ensemble était aspiré à 70 km/h dans des tuyaux souterrains jusqu’à « un terminal de collecte », planté en bordure du boulevard périphérique, évitant donc le passage de camions.

En mars dernier, la Ville de Paris justifiait cette décision, entre autres, par le coût « beaucoup trop élevé » de ce dispositif qui n’était utilisé qu’à 60 % de ses capacités. D’après les calculs des magistrats, la collecte pneumatique revenait à 912 euros par tonne de déchets dans ce quartier, contre seulement 198 euros par tonne pour un ramassage classique dans le reste de Paris.

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