« J’ai eu très peur ! », souffle une habitante de la rue Magitot, à Fontainebleau. Et pour cause, c’est une scène hors du commun qui s’est déroulée ce lundi 15 janvier au matin, dans la ville impériale. Vers 8 heures, une voiture a été littéralement engloutie suite à l’effondrement d’un bout de la chaussée.
« Ma voiture était garée juste à côté de la celle qui a été engloutie », explique Christine, 62 ans, habitante de la rue. « Le gardien a sonné chez moi pour me demander de bouger ma voiture pour que les pompiers et la dépanneuse puissent intervenir. J’ai eu très peur lorsque j’ai vu l’étendue du trou. C’est finalement le pompier qui a fait la marche arrière », poursuit-elle. Quelques minutes plus tard, le trou a été inondé. Véolia s’est rendu sur place.
« Ce n’est pas la première fois qu’il y a eu un effondrement à Fontainebleau. Personne ne saurait vous dire quand la voirie de cette rue a été refaite. Les experts de Véolia venus ce matin ont dit que la canalisation datait de plus d’un siècle. Il est urgent que la municipalité s’occupe de la rénovation des rues à Fontainebleau », s’agace Cédric Thoma, conseiller municipal, chef de l’opposition.
Sept rues refaites l’année passée
Alors qu’est directement mis en cause un défaut d’entretien de la voirie par la municipalité, le maire a rapidement démenti : « Cet impressionnant trou est dû à la rupture de canalisations d’eau provoquée par le gel et le dégel subits de ces derniers jours. Nous en avons eu la confirmation par Veolia. D’ailleurs, la rue Magitot n’est pas considérée comme une rue dégradée, aucun nid-de-poule ou affaissement n’y ayant été relevé par notre logiciel d’analyse de la voirie dont le dernier passage dans cette rue date de mars 2023 », explique Julien Gondard, le maire (SE) de Fontainebleau.
Pour autant la voirie demeure une problématique dans la cité impériale : « L’année dernière, sept rues ont été refaites. En 2024, la réfection de deux rues est prévue : la rue des Bois et la rue de Ferrare. Une réfection qui inclut les trottoirs. Le logiciel « Vialytics » nous a permis de connaître les rues les plus dégradées. Elles seront traitées en priorité », explique Adrian Philip, le directeur de cabinet du maire.