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Professeure tuée à Saint-Jean-de-Luz : le lycéen mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire

by Jamesbcn
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Deux jours après la mort d’une professeure d’espagnol à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), l’élève qui a poignardé l’enseignante a été mis en examen pour « assassinat » et placé en détention provisoire, a annoncé ce vendredi son avocat Me Thierry Sagardoytho. Il va être incarcéré « dans un lieu dont la destination doit être tenue confidentielle », a-t-il ajouté. « C’est un établissement qui prendra en compte et sa jeunesse, et les soins dont il a besoin. »

Interrogé par BFM, l’avocat de l’élève s’est dit « ébahi de constater qu’un expert se soit autorisé à dire, 24h après le drame, qu’il n’avait aucune pathologie psychiatrique et qu’il n’y avait a priori pas de cause atténuante de responsabilité ». « L’expertise psychiatrique ne se fait pas dans le temps d’une garde à vue », a-t-il poursuivi, insistant sur la nécessité d’un « travail digne de ce nom confié à des pédopsychiatres. »

La veille, le parquet de Bayonne avait demandé le placement en détention provisoire de l’adolescent de 16 ans qui n’était jusque-là pas connu de la justice, a précisé jeudi le procureur de la République de Bayonne Jérôme Bourrier. Le collège-lycée Saint-Thomas d’Aquin de Saint-Jean-de-Luz, où s’est déroulé le drame, tentait de reprendre une vie normale ce vendredi matin. Des élèves ont à nouveau afflué dans la matinée vers l’établissement, à l’heure de l’ouverture du portail, sous les yeux de trois policiers postés à l’entrée. « Tous les élèves reviennent aujourd’hui, dans une ambiance toujours très recueillie et un soutien toujours en place, avec la médecine scolaire et les psychologues de l’Education nationale. La cellule d’urgence d’aide psychologique se tient aussi à disposition, pour revenir si besoin », a fait savoir Vincent Destais, directeur diocésain de l’enseignement catholique de Bayonne. « On essaie de reprendre une vie normale et des enseignements dans la mesure du possible avec les élèves » La cellule d’urgence médico-psychologique a été chargée d’« accompagner » les élèves qui en ressentent le besoin, de les « rassurer » et les « réancrer dans la réalité », selon sa responsable, Elorri Amestoy, médecin aux urgences psychiatriques de l’hôpital de Bayonne.

Une tentative de suicide les mois derniers

Mercredi, un élève de seconde de ce lycée privé s’est levé en plein cours d’espagnol et a poignardé son enseignante avec un couteau de cuisine. Agnès Lassalle, 53 ans, n’a pas pu être réanimée et est morte peu après. Selon le procureur de Bayonne, le suspect « a mis en avant une petite voix qui lui parle (…), qui l’incite à faire le mal et qui lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat ». Il a estimé qu’en l’état actuel des investigations, le mineur « apparaissait accessible à une responsabilité pénale ».

Car si un premier examen psychiatrique a révélé « une forme d’anxiété réactionnelle pouvant perturber son discernement » et « des éléments de dépression », « aucune maladie mentale de type schizophrénie, état maniaque, mélancolie ou retard mental, ni décompensation psychiatrique aiguë » n’ont été décelées à cette heure.

« Suivi par un médecin psychiatre », le lycéen avait fait en octobre « une tentative de suicide médicamenteuse et faisait depuis l’objet d’une prescription d’antidépresseurs », a précisé le procureur. Il a évoqué des « faits de harcèlement » subis dans son précédent établissement, un collège public de la ville, « une dispute » la veille avec un camarade et a également admis « une forme d’animosité à l’égard de sa professeure d’espagnol ». Là encore, des éléments rendus publics qui irritent Me Sagardoytho : « Laissons à la justice et à l’enquête le temps d’établir les faits. C’est aux enquêteurs de déterminer ce genre d’éléments. Je le répète encore une fois, ce gamin était pris en charge psychologiquement depuis plusieurs semaines, il a fait une tentative de suicide, ça mérite tout de même une expertise digne de ce nom, et je sais que le juge d’instruction le fera, confiée à des pédopsychiatres qui nous diront ce qu’il faut penser des racines de ce drame. Moi j’ai écouté ce garçon avec attention, j’ai pu constater qu’il n’y avait aucune prédisposition à la violence chez lui. Ce sont les psychiatres qui seront en mesure de décortiquer les semaines et les mois qui ont précédé ce drame mais encore une fois, par égard pour la victime et ses proches, attendons que la justice fasse sereinement son œuvre »

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