D’abord placés en garde à vue, les conjoints des deux femmes tuées samedi dernier à Bondy et lundi à Sevran se trouvent désormais derrière les barreaux. « Les deux personnes interpellées ont été mises en examen pour homicide par conjoint et placées en détention provisoire dans le cadre de ces deux informations judiciaires », indique ce jeudi le parquet de Bobigny, précisant que ces dernières sont « distinctes naturellement ».
Le 11 février, une femme de 34 ans est décédée à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris après avoir été retrouvée inanimée à son domicile de Bondy par les policiers. Sur place, ces derniers constatent la présence de son époux de 37 ans « assis sur le canapé, le regard dans le vide, sans aucune réaction ». Une enquête pour « homicide par conjoint » a été ouverte dans la foulée.
Protocole féminicide mis en place pour les enfants
D’après le parquet de Bobigny, un protocole féminicide a été mis en place pour prendre en charge les cinq enfants qui se trouvaient dans l’appartement au moment des faits. Ces victimes collatérales devaient « bénéficier d’un placement provisoire et d’un suivi psychologique ».
Deux jours après ce féminicide présumé, dans la nuit de dimanche à lundi, une femme de 51 a été tuée à l’arme blanche dans un hôtel social à Sevran. Son compagnon a été arrêté sur place. Il a reconnu être l’auteur du meurtre.
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, le nombre de féminicides a augmenté de 20 % en France en 2021 par rapport à l’année précédente, ce qui représente 122 femmes tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, contre 102 en 2020.
