Le bilan du séisme de magnitude 7,8 qui a frappé la Turquie et la Syrie le 6 février a désormais dépassé les 41 000 morts, ce vendredi, alors que l’ONU a lancé un appel à l’aide pour collecter un milliard de dollars afin de venir en aide à ces deux pays.
Alors que les chances de retrouver des survivants s’amenuisentles derniers bilans des autorités locales font état de 41 732 personnes décédées dans ce tremblement de terre : 38 044 en Turquie et 3688 en Syrie.
En Turquie, les sauvetages se poursuivent
Les sauveteurs turcs ont sorti jeudi des décombres une jeune fille de 17 ans et une femme d’une vingtaine d’annéesprès de onze jours après la secousse qui a ravagé la zone frontalière entre les deux pays. La télévision publique turque TR rapporte également que deux hommes de 26 et 33 ans ont pu être secourus 261 heures après le tremblement de terre, à Antakya dans la province du Hatay.
Par ailleurs, juste avant la 260e heure, un garçon de 14 ans a été également extrait des ruines de son immeuble dans le centre d’Antakya « après d’intenses efforts », rapporte le ministre turc de la Santé, Fahrettin Koca. Il précise que l’adolescent prénommé Osman a subi « une intervention » dans un hôpital de la province, sans en préciser la gravité. Il est conscient.
Dans de nombreuses villes et villages des deux pays, les sauveteurs s’acharnent toujours à tenter de venir en aide à d’éventuels survivants mais chaque heure qui passe diminue les chances qu’ils aient pu résister, dans un froid glacial, sous les décombres. La Turquie a par conséquent suspendu les opérations dans certaines régions, tout comme le gouvernement syrien dans les zones qu’il contrôle.
Côté turc, le bilan du séisme en fait la catastrophe naturelle la plus meurtrière de l’histoire post-ottomane du pays, déjà deux fois plus élevé que la précédente catastrophe sismique de 1999, qui avait causé la mort de 17 000 personnes.
Face à l’ampleur des dégâts, une large campagne d’appel aux dons a été lancée dans les médias, ce qui a permis de réunir plus de 115 milliards de livres turques, selon TRsoit près de 6 milliards d’euros. Au-delà des citoyens turcs, de nombreuses entreprises locales, comme des opérateurs téléphoniques ont également fait des dons.
L’ONU veut réunir un milliard de dollars
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a lancé jeudi un appel à l’aide internationale afin de récolter un milliard de dollars pour venir en aide aux deux pays dévastés dans les trois prochains mois.
« Le financement portera assistance à 5,2 millions de personnes et permettra aux organisations d’aide de renforcer leur soutien crucial aux efforts conduits par le gouvernement » de la Turquie, « frappée par le tremblement de terre le plus dévastateur dans le pays en un siècle », a écrit Antonio Guterres dans un communiqué.
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Il a « exhorté la communauté internationale à agir davantage et à financer dans sa totalité cet effort vital pour répondre à l’une des plus grandes catastrophes naturelles de notre temps ». « La Turquie abrite le plus grand nombre de réfugiés au monde et a fait montre d’une immense générosité à l’égard de son voisin syrien depuis des années », a insisté le chef de l’ONU. Antonio Guterres a insisté sur le fait que « les besoins étaient énormes, (que) les gens souffraient et (qu’) il n’y avait pas de temps à perdre ».
Dans le même temps, ArcelorMittal, deuxième groupe sidérurgique mondial, a annoncé un don de 5 millions de dollars pour aider les victimes en Turquie et en Syrie, via les organisations humanitaires Médecins sans frontières et Disasters Emergency Committee.