Ils ont été aperçus quittant la voiture de Pierre Palmade peu après le choc, vendredi en Seine-et-Marne. Camille Chaize, porte-parole du ministère de l’Intérieur, a appelé ce lundi matin les deux témoins en fuite « à se rendre dans n’importe quel commissariat ou brigade de gendarmerie pour expliquer les faits ».
« Tout ce qui va permettre aux enquêteurs de rassembler des éléments de preuve est important », a insisté la porte-parole, invitée de franceinfo. Les trois personnes blessées à bord de la Mégane percutée par la voiture de Pierre Palmade sont encore « dans un état grave ». Et le pronostic vital de l’enfant est « engagé », a souligné Camille Chaize, citant les derniers éléments médicaux portés à sa connaissance dimanche soir.
700 décès par an sur les routes à cause de la drogue
Au micro de franceinfo, la porte-parole du ministère de l’Intérieur a notamment été interrogée sur les risques liés à la consommation de drogue au volant. Pierre Palmade, aujourd’hui grièvement blessé lui aussi, était sous l’emprise de la cocaïne lorsqu’il a déporté son véhicule sur l’autre partie de la chaussée, percutant de plein fouet la voiture arrivant en sens inverse. On estime que 700 personnes perdent la vie chaque année sur les routes dans un accident où la drogue est en cause.
Car si la vitesse et l’alcool sont les deux principales causes d’accident mortel sur la route, « un décès sur cinq est impliqué par un conducteur qui a consommé de la drogue. Quand on ajoute alcool et drogues, on multiplie par 30 le risque d’accident mortel », a fait valoir Camille Chaize.
« On réalise plus de 500 000 dépistages par an. On a l’objectif d’en faire encore plus, jusqu’à 800 000 », a assuré la porte-parole. Sur l’alcool, environ « 3 % des tests sont positifs, un peu moins pour les stupéfiants », a-t-elle ajouté.
Une lutte européenne contre les trafics de cocaïne
Camille Chaize a enfin souligné la lutte internationale des services de police contre les réseaux de trafic. Les ports, notamment celui d’Anvers (Belgique), sont la principale porte d’entrée de la poudre blanche sur le continent européen.
« La cocaïne est assez présente dans différentes strates de la société, dans différentes classes. Les services de police travaillent même au niveau européen sur le sujet. Il y a quelques semaines, avec Europol, on a démantelé un énorme trafic », a-t-elle rappelé, en référence à une opération menée en novembre.