Le drame s’est produit au premier jour du week-end israélien à Ramot, quartier de colonisation juive dans la partie orientale de Jérusalem – annexée par Israël. Il a fait deux morts, un jeune homme de 20 ans et un enfant de six ans. Cinq autres personnes sont blessées, deux gravement, dont un enfant dans un « état critique », selon le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge. L’hôpital de Shaare Tzedek de Jérusalem a précisé que l’enfant décédé était âgé de huit ans.
Selon un porte-parole de la police, vers 13h30 « le chauffeur d’un véhicule s’est dirigé à grande vitesse en direction du carrefour Golda Meir-Mintz à la sortie du quartier de Ramot en direction de Givat Ze’ev et a percuté des innocents qui attendaient à la station de bus ».
« J’ai vu les gens projetés par terre, comment le conducteur a été tué et comment sa tête est retombée sur le volant », a déclaré à l’AFP Shimon, 18 ans, habitant de Ramot, quartier peuplé en partie par des juifs ultraorthodoxes. Derrière un important dispositif policier interdisant l’accès aux lieux, une journaliste de l’AFP a vu une voiture bleue immobilisée sur le trottoir au niveau d’un abribus. Parmi des débris à proximité, une poupée.
Suspect « neutralisé »
Il s’agit d’un « attentat terroriste à la voiture-bélier », indique un porte-parole de la police, précisant que « le suspect » avait été « neutralisé ». Derrière un important dispositif policier interdisant l’accès aux lieux, une journaliste de l’AFP a vu une voiture bleue immobilisée sur le trottoir au niveau d’un abribus. Parmi des débris à proximité, une poupée.
De nombreux sauveteurs s’activaient sur les lieux, survolés par un hélicoptère et un drone. Des dizaines de badauds, parmi lesquels de nombreux enfants, pour la plupart portant l’habit noir et blanc des juifs ultraorthodoxes, étaient rassemblés autour du cordon de sécurité.
Le 28 janvier dernier, une attaque avait déjà fait sept morts et cinq blessés près d’une synagogue de Jérusalem Est. Depuis le début de l’année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à au moins 43 Palestiniens (parmi lesquels des combattants et des civils, dont des mineurs), huit civils israéliens (dont deux mineurs), et une Ukrainienne, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.
Un Palestinien, accusé par l’armée israélienne d’avoir tenté de poignarder un de ses soldats, a été abattu jeudi par des soldats en Cisjordanie occupée, selon le ministère de la Santé palestinien. La hausse des violences meurtrières observée depuis le 1er janvier fait craindre un nouvel engrenage de violences et a suscité de nombreux appels internationaux au calme.