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Attaque au couteau de Romans-sur-Isère : une troisième expertise psychiatrique de l’assaillant demandée

by Jamesbcn
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Près de trois ans après l’attaque au couteau qui avait fait deux morts et cinq blessés à Romans-sur-Isère (Drôme) en avril 2020, les enquêteurs cherchent toujours à affiner le profil de l’assaillant. Une troisième expertise psychiatrique du mis en cause, dont le discernement au moment des faits pose question, a été ordonnée, font savoir ce vendredi plusieurs sources proches du dossier.

Le 4 avril 2020, pendant le confinement, Abdallah Ahmed-Osman, réfugié soudanais alors âgé de 33 ans, avait tué à l’arme blanche Thierry N., client d’une boucherie âgé de 54 ans, et Julien V., un commerçant de la ville, 43 ans.

Cinq personnes avaient également été blessées dans cette attaque qui s’était déroulée en fin de matinée dans les rues et les commerces du centre de Romans-sur-Isère, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Valence.

Le 5 décembre 2020, une première expertise avait indiqué que le discernement d’Abdallah Ahmed-Osman avait été seulement « altéré » au moment des faits et qu’il était donc « accessible à une sanction pénale ». Mais le 7 novembre 2022, une seconde expertise avait conclu cette fois à « l’abolition » du discernement de l’assaillant et du « contrôle de ses actes ».

Il « présentait depuis des semaines avant les faits un tableau psychiatrique associant des symptômes délirants de persécutions (hallucinations auditives), une anxiété massive, un sentiment dépressif (tristesse, pessimisme, idées suicidaires, repli à domicile, amaigrissement) », expliquaient les deux experts.

Des résultats après le 15 juin

Sur demande du Parquet national antiterroriste (PNAT) le 30 janvier, l’un des deux magistrats antiterroristes chargés de ce dossier a donc ordonné lundi une troisième expertise, en désignant deux psychiatres pour la réaliser, d’ici au 15 juin.

Selon les éléments de l’enquête, les autorités judiciaires soudanaises ont également été saisies par les magistrats français afin d’entendre les proches du mis en examen sur le parcours et la santé mentale d’Abdallah Ahmed-Osman avant son arrivée en France.

Si les juges antiterroristes décidaient de retenir le discernement aboli, l’auteur de l’attaque pourrait ne pas être renvoyé devant une cour d’assises, donc ne pas être jugé. S’ils retenaient l’altération, le mis en cause ne risquerait plus la perpétuité pour assassinats en relation avec une entreprise terroriste mais 30 ans de réclusion criminelle.

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